Cette étude porte sur 121 entreprises françaises et s'appuie sur une base de données de 650 000 salaires individuels. Parmi les enseignements, on apprend qu'une société sur deux a revu à la baisse son budget d'augmentation des salaires. Et cela touche toutes les catégories de salariés, aussi bien les cadres que les non cadres : la hausse ne devrait être que de 2% en 2014, contre 2,3% en 2013. Ces augmentations sont variables suivant la taille de l'entreprise; ainsi, celles qui génèrent plus de 500 millions d'euros de chiffre d'affaires prévoient généralement des budgets plus importants (entre 2 à 2,2%). Au vu de l'inflation très faible prévue cette année en Europe (aux alentours de 1%), cela représente tout de même un gain net.
Les cadres restent néanmoins les plus touchés par cette frugalité. Alors que les non cadres devraient voir leurs rémunérations augmenter, la perspective de voir majorer les salaires des cadres est en baisse, de 0,3 point en 2014. Et les entreprises favorisent clairement les augmentations sur une base individuelle pour leurs cadres (pour 6 sociétés sur 10), alors que pour le reste des salariés il s'agit d'un panachage entre hausse individuelle et collective (pour 4 entreprises sur 10). Pour 33% des sociétés, on n'a procédé que par augmentation individuelle quand 25% ont choisi les bonifications globales.
Revers heureux de la médaille, cette modération de la hausse des salaires va favoriser l'emploi : les entreprises prévoient en effet de créer plus d'emplois cette année. Les bas salaires font d'ailleurs partie des priorités pour les augmentations de rémunérations, tout comme les forts potentiels.