Les entreprises tirent la sonnette d'alarme
L'explosion des prix de l'énergie met en danger des dizaines d'entreprises en France, qui risquent de fermer leurs portes sans une aide publique. Roland Lescure, le ministre délégué de l'Industrie, a expliqué au micro de Sud Radio qu'« on parle aujourd'hui de quelques dizaines d'entreprise, un peu plus de 300, qui nous alertent en disant : "là, je peux plus, il va falloir faire quelque chose" ».
Il existe un réel « risque de décrochage », selon le ministre. Il a pris en exemple la verrerie Duralex, qui a annoncé la mise en veille de son four pendant au moins quatre mois à partir de novembre, ce qui signifie que des salariés vont être mis en chômage partiel. L'entreprise a payé l'an dernier une facture de 2 millions d'euros pour son énergie, et devrait payer 13 millions d'euros en 2022. Des coûts faramineux qui mettent cette société en danger.
Il existe un réel « risque de décrochage », selon le ministre. Il a pris en exemple la verrerie Duralex, qui a annoncé la mise en veille de son four pendant au moins quatre mois à partir de novembre, ce qui signifie que des salariés vont être mis en chômage partiel. L'entreprise a payé l'an dernier une facture de 2 millions d'euros pour son énergie, et devrait payer 13 millions d'euros en 2022. Des coûts faramineux qui mettent cette société en danger.
Réforme du fonds de soutien
Les entreprises très consommatrices d'électricité en situation délicate sont « suivies par Bercy », car elles n'ont pas pu renégocier leurs contrats d'électricité, souligne le ministère de l'Économie. L'appui de l'État s'incarne par un fonds de soutien : « on est en train d'en alléger les critères, de le prolonger pour 2023, pour accompagner les entreprises qui en ont le plus besoin », explique Roland Lescure.
Il faut néanmoins porter le fer au niveau européen, affirme-t-il. Le marché du gaz et de l'électricité sur le vieux continent affiche des prix qui n'ont « aucun sens ». La Commission européenne s'est d'ailleurs engagée à le réformer, mais cela va prendre un temps que les entreprises concernées n'ont pas.
Il faut néanmoins porter le fer au niveau européen, affirme-t-il. Le marché du gaz et de l'électricité sur le vieux continent affiche des prix qui n'ont « aucun sens ». La Commission européenne s'est d'ailleurs engagée à le réformer, mais cela va prendre un temps que les entreprises concernées n'ont pas.