9 femmes entrepreneurs sur 10 n’envisagent pas d’ouvrir le capital de leur entreprise




90% des femmes chefs d’entreprise souhaitent garder le contrôle du capital, une particularité féminine puisque c’est le cas de moins de 7 entrepreneurs hommes sur 10, révèle un sondage de la Women Initiative Foundation réalisé en partenariat avec le CEDE - ESSEC et BNP Wealth Management.



Les femmes sont frileuses à l’idée de transformer leur entreprise

Un management différent selon que l’on est homme ou femme, serait-il une idée reçue ? Pas tant que ça ! Selon un sondage de la Women Initiative Foundation, seules 36% des femmes envisagent de s’associer, contre 59% des hommes. Elles sont également moins nombreuses à envisager une fusion : 55% seulement, contre 72% des hommes. Par ailleurs, les femmes entrepreneurs ne sont que 31% à voir la vente de leur entreprise en tant qu’une option, contre 40% des hommes, de même qu’elles sont nettement moins intéressées par la création de filiales (34%, contre 45% des hommes).

Si les hommes ne perçoivent pas de différence entre le management des hommes et des femmes, qu’ils qualifient de motivant, orienté business, à l’écoute et humain, les femmes décrivent le management masculin comme autoritaire et celui des femmes comme à l’écoute et humain.

La création d’entreprise, un moyen pour les femmes de ne plus être limitées par leur salaire avant tout

Concernant la motivation des femmes à devenir entrepreneurs, le modèle familial joue en rôle limité en France et en Allemagne, puisque seules 35% des femmes chefs d’entreprise en France et 37% de leurs homologues en Allemagne ont déclaré avoir des parents entrepreneurs. En même temps, le pourcentage monte à 80% en Italie, signe de l’existence d’une « voie toute tracée par la famille » beaucoup plus importante.

Le salaire insatisfaisant est la principale incitation à créer son entreprise mentionnée par les femmes. Ce sentiment particulièrement fort chez les moins de 35 ans. 85% des femmes entrepreneurs françaises font par ailleurs part d’une autocensure et d’un manque de confiance en elles, et 42% citent un accès difficile au financement (ce qui est une particularité française).


29 Mai 2018