Une fermeture malgré le protocole sanitaire
À Sandouville (Seine-Maritime), Renault va finalement pouvoir reprendre l'activité de son usine après une fermeture forcée qui a duré deux semaines. Le tribunal du Havre, saisi en référé par la CGT, a en effet imposé au constructeur automobile la suspension de l'activité car le site n'assurait pas la sécurité des travailleurs. Pourtant, l'usine avait rouvert le 28 avril avec un protocole sanitaire validé par FO, la CFDT et la CFE-CGC. Mais la CGT ne l'a pas entendu de cette oreille et a obtenu de la justice la fermeture du site quelques jours après cette reprise éphémère. À la colère des autres organisations syndicales. FO a évoqué une « prise d'otages » par la CGT.
Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, n'avait pas mâché ses mots au micro de France Inter. Pour lui, la posture de la CGT a été « irresponsable et infondée » : « Cette fermeture obligée par le recours de la CGT est très grave », a-t-il déploré, alors que le dialogue social avec la direction a été qualifié d' « assez exemplaire ». L'usine de Sandouville employant 1.848 salariés en CDI et 700 intérimaires, la reprise de l'activité est donc essentielle pour le bassin d'emplois local.
Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, n'avait pas mâché ses mots au micro de France Inter. Pour lui, la posture de la CGT a été « irresponsable et infondée » : « Cette fermeture obligée par le recours de la CGT est très grave », a-t-il déploré, alors que le dialogue social avec la direction a été qualifié d' « assez exemplaire ». L'usine de Sandouville employant 1.848 salariés en CDI et 700 intérimaires, la reprise de l'activité est donc essentielle pour le bassin d'emplois local.
Renault dans l'impasse
C'est lors d'un comité social et économique que l'annonce de la réouverture de l'usine de Sandouville a été confirmée. Cette reprise après une pause forcée intervient à un moment où Renault rencontre de grandes difficultés. À la fin du mois de mai, le constructeur au losange pourrait annoncer la fermeture de trois usines (Choisy-le-Roi, Dieppe et les Fonderies de Bretagne) et le changement d'activité pour la ligne de production de Flins, qui représente un « gros morceau » selon Le Canard enchaîné. Le site emploie 3.600 personnes.
Le plan de restructuration de Renault s'annonce délicat. Outre ces fermetures, l'entreprise cherche à dégager 2 milliards d'euros d'économies. Le groupe a particulièrement souffert des mesures de confinement et de la suspension quasi-générale de l'activité économique qui a frappé l'ensemble de la filière automobile. Mais les difficultés du constructeur remontent bien avant le coronavirus. L'an dernier, il annonçait en effet ses premières pertes, du jamais vu en dix ans. Pour maintenir le cap, Renault va bénéficier d'une aide de 5 milliards d'euros de la part de l'État.
Le plan de restructuration de Renault s'annonce délicat. Outre ces fermetures, l'entreprise cherche à dégager 2 milliards d'euros d'économies. Le groupe a particulièrement souffert des mesures de confinement et de la suspension quasi-générale de l'activité économique qui a frappé l'ensemble de la filière automobile. Mais les difficultés du constructeur remontent bien avant le coronavirus. L'an dernier, il annonçait en effet ses premières pertes, du jamais vu en dix ans. Pour maintenir le cap, Renault va bénéficier d'une aide de 5 milliards d'euros de la part de l'État.