Airbus : l’A400M de nouveau au cœur de la polémique




Peut-on encore faire confiance à l’A400M ? Après le crash d’un avion ce samedi 9 mai, Airbus est sur la sellette avec ce programme qui ressemble de plus en plus à un a projet maudit.



(c) Shutterstock/EconomieMatin
Au delà du terrible drame humain (le crash à Séville a fait quatre morts et deux blessés), se pose immanquablement la question de la survie de ce programme mal né et qui a englouti une somme faramineuse pour son développement. Commencé en 2003, le projet A400M a généré plusieurs réorganisations importantes en interne, quatre années de retard, et il a coûté rien moins que 28 milliards d’euros, soit un dépassement de 8 milliards tout de même.

Sur la dizaine de pays ayant réservé des unités, deux ont lâché prise : l’Afrique du Sud et le Chili. Les autres ont montré des signes d’impatience, comme l’Allemagne : après réception d’une unité en fin d’année dernière, le pays a compté plus de 800 défauts sur le modèle reçu ! Le patron d’Airbus, Tom Enders, a dû s’excuser auprès de la RAF britannique pour les retards à répétition. La Turquie a tapé du poing sur la table pour se voir livrée…

L’A400M n’avait donc pas besoin de ce crash qui met une fois de plus la pression sur le groupe européen dont l’idée reste intéressante : concevoir et produire un avion de transport polyvalent, pouvant rivaliser avec ses concurrents américains. Mais il y a visiblement encore beaucoup de travail à faire.


11 Mai 2015
Tags : airbus