C'est l'histoire d'une longue descente aux enfers. Dans les années 90, Fiat, qui rassemblait déjà les enseignes Fiat, Alfa Romeo et Lancia, occupait le second rang européen en terme de nombre d'immatriculations. Seul Volkswagen l'infatigable constructeur allemand, arrivait à surpasser les 13,6 % de parts de marché de Fiat.
L'année 2013 est loin d'être similaire. Le groupe italien n'a vendu que 6,2 % des voitures écoulées en Europe et pointe difficilement au 8ème rang européen, toujours derrière Volkswagen, mais aussi PSA, Renault, General Motors, Ford, BMW et Huyndai-Kia. Une chute à mettre sur le compte de la perte d'adhérence de Fiat sur le secteur des grands véhicules et du haut de gamme, monopole européen des constructeurs allemands.
La faute également au fait que Fiat a raté lamentablement le virage du low-cost. A peine développé en matière de véhicule hybride et électrique, mais c'est un autre sujet, le constructeur européen s'est fait battre de vitesse par les constructeurs coréens et allemands en Europe de l'Est, en matière de low-cost, et par Renault en Europe de l'Ouest.
Reste que le constructeur italien, repris il y a environ dix ans par Sergio Marchionne, n'a pas dit son dernier mot. Le succès de la Fiat 500 et de ses différentes versions, additionné au rachat-sauvetage de Chrysler en 2009 permettent à Fiat de comptabiliser quelques victoires à son actif. Ce sont d'ailleurs les bénéfices de Chrysler qui font vivre le constructeur italien actuellement.
Actuellement, le dirigeant de Fiat oriente sa stratégie d'une manière bien précise. Faire monter en gamme la production réalisée en Italie, pour la rendre rentable. Et à ce niveau Ferrari, Maserati et Alfa Romeo sont des enseignes sur lesquelles tous les espoirs reposent...