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Ce sont 30 milliards de dollars de transactions qui sont concernés par l'infraction de l'embargo. La justice américaine aurait pu, sur cette base, réclamer une amende représentant deux fois la somme en question, soit quelques 60 milliards de dollars : on imagine qu'à ce tarif, la BNP ne s'en serait pas relevée.
C'est au final entre 8 à 9 milliards de dollars que la banque française devra verser à l'État américain, soit entre 5,9 et 6,6 milliards d'euros. Certains avaient évoqué la somme de 16 milliards de dollars, on peut donc penser que la banque ne s'en sort pas si mal. Même si évidemment, cette amende va peser lourdement sur les comptes de l'entreprise, qui n'avait provisionné qu'1 milliard pour couvrir l'amende : une somme insuffisante.
François Hollande est bien venu au secours de la BNP, en interpellant à plusieurs reprises son homologue américain; malheureusement, Barack Obama s'est montré inflexible (ou il a feint de l'être). Au final donc, la banque va devoir se débrouiller seule. Et elle n'est sans doute pas au bout de ses peines, puisqu'elle fait également face à une levée temporaire de sa licence américaine, lui permettant de traiter en dollars sur le sol américain.