Boeing en mauvaise posture
Comme l'ensemble de la filière aérienne, Boeing subit de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire. Les compagnies aériennes ont quasiment cessé de commander de nouveaux avions, et elles demandent de repousser les livraisons, synonymes de paiement de la facture. Les constructeurs, Boeing et Airbus, doivent donc composer avec cette nouvelle réalité qui implique de réduire les capacités de production. Autrement dit : de supprimer des postes, en attendant des jours meilleurs. Pour le groupe américain, une autre difficulté s'ajoute : le 737 MAX, cloué sur le tarmac depuis un an et demi à cause de deux crashs, n'a toujours pas obtenu le feu vert des régulateurs du trafic aérien.
C'est la raison pour laquelle Boeing a lancé un plan de départs au mois d'avril, qui touche 10% des effectifs (l'entreprise emploie 245.000 personnes dans le monde). Mais ce ne sera pas suffisant, rapporte l'agence Bloomberg. Le groupe s'apprête à dépasser cet objectif. David Calhoun, le CEO de Boeing, a écrit aux employés : « malheureusement, les départs sont une étape difficile mais nécessaire pour s'aligner sur notre nouvelle réalité, préserver des liquidités et nous positionner pour le retour éventuel de la croissance ».
C'est la raison pour laquelle Boeing a lancé un plan de départs au mois d'avril, qui touche 10% des effectifs (l'entreprise emploie 245.000 personnes dans le monde). Mais ce ne sera pas suffisant, rapporte l'agence Bloomberg. Le groupe s'apprête à dépasser cet objectif. David Calhoun, le CEO de Boeing, a écrit aux employés : « malheureusement, les départs sont une étape difficile mais nécessaire pour s'aligner sur notre nouvelle réalité, préserver des liquidités et nous positionner pour le retour éventuel de la croissance ».
Argent public américain
Les détails sont encore ténus, mais il faut s'attendre à une nouvelle coupe claire dans les effectifs. Le plan sera présenté dans les prochains jours. Et Boeing n'a pas fini de souffrir, puisqu'il devrait être la cible de sanctions de la part de Bruxelles dans le dossier des subventions déguisées octroyées par les autorités américaines. Airbus a été condamné à l'automne dernier pour des faits similaires, et à l'époque, l'administration Trump n'avait pas été tendre avec l'avionneur européen. La réciproque devrait être vraie du côté européen.
Pour se maintenir à flot, le constructeur peut compter sur le gouvernement américain, qui a passé plusieurs commandes depuis le début de l'année. En particulier provenant de l'armée US : 144 avions de combat F15X pourraient ainsi être commandés. Ce sont des dizaines de milliards de dollars d'argent public qui vont irriguer les caisses de l'entreprise.
Pour se maintenir à flot, le constructeur peut compter sur le gouvernement américain, qui a passé plusieurs commandes depuis le début de l'année. En particulier provenant de l'armée US : 144 avions de combat F15X pourraient ainsi être commandés. Ce sont des dizaines de milliards de dollars d'argent public qui vont irriguer les caisses de l'entreprise.