Nissan révoque Carlos Ghosn de son poste d'administrateur du groupe automobile
Nouvelle étape dans la mise à l'écart de Carlos Ghosn par Nissan. Les actionnaires de l'entreprise japonaise ont voté la révocation de l'ancien dirigeant. Pour rappel, la direction du constructeur s'était empressée de destituer de la présidence le magnat de l'automobile juste après son arrestation initiale le 19 novembre 2018, mais il fallait l'aval des actionnaires pour le démettre de son poste d'administrateur.
Cette assemblée générale extraordinaire a tout de même duré trois heures, s'est ouverte sur les "regrets" du patron exécutif, Hiroto Saikawa : "Il s'est passé quatre mois depuis l'événement de novembre, Nissan est à un moment critique (...) pour tirer un trait" sur cet épisode "et franchir une nouvelle étape dans la réforme de gouvernance".
Cette assemblée générale extraordinaire a tout de même duré trois heures, s'est ouverte sur les "regrets" du patron exécutif, Hiroto Saikawa : "Il s'est passé quatre mois depuis l'événement de novembre, Nissan est à un moment critique (...) pour tirer un trait" sur cet épisode "et franchir une nouvelle étape dans la réforme de gouvernance".
Carlos Ghosn, "mal absolu", inspirait la peur
Soupçonné de malversations financières par la justice japonaise, Carlos Ghosn est de nouveau incarcéré. En effet, un mois à peine après avoir été libéré sous caution, le dirigeant est à nouveau derrière les barreaux après une nouvelle interpellation à son domicile, le 4 avril, motivée par de nouvelles suspicions de corruption.
Le Franco-Brésilien impressionnait. Hiroto Saikawa a même évoqué « la peur des employés » qui n'osaient pas s'opposer à Carlos Ghosn. En outre, certains membres de l'assistance ne seraient pas privés de condamner l'homme d'affaires franco-libano-brésilien, le qualifiant de « mal absolu ».
Le Franco-Brésilien impressionnait. Hiroto Saikawa a même évoqué « la peur des employés » qui n'osaient pas s'opposer à Carlos Ghosn. En outre, certains membres de l'assistance ne seraient pas privés de condamner l'homme d'affaires franco-libano-brésilien, le qualifiant de « mal absolu ».
Pour ses avocats, il faut arrêter la "torture" de Carlos Ghosn
Les avocats japonais de l'ex-PDG de Renault et de Nissan ont, eux, écrit au parquet de Tokyo pour lui demander "d'arrêter de torturer Carlos Ghosn". Me François Zimeray, l'avocat de la famille de Carlos Ghosn, a expliqué sur franceinfo lundi 8 avril : "Techniquement, quand on essaie d'interroger quelqu'un huit heures par jour, y compris le soir, y compris la nuit (…) cela s'appelle une torture. Depuis qu'il a été ré-arrêté il est sous ce régime-là", a souligné l'avocat. L'homme d'affaires, qui a été révoqué ce lundi de son mandat d'administrateur de Nissan, a été interpellé jeudi dernier sur la base de nouvelles accusations de malversations financières.
Et Me Zimeray d'évoquer le retour de Carole Ghosn en France, expliquant qu'il ne s'agit pas d'une fuite : "Les conditions dans lesquelles Carlos Ghosn a été arrêté ont été pour elle extrêmement brutales. [Les policiers japonais] se sont mal conduits à son égard. Ça l'a profondément choquée, elle a voulu se mettre à distance de cela pendant quelque temps".
Et Me Zimeray d'évoquer le retour de Carole Ghosn en France, expliquant qu'il ne s'agit pas d'une fuite : "Les conditions dans lesquelles Carlos Ghosn a été arrêté ont été pour elle extrêmement brutales. [Les policiers japonais] se sont mal conduits à son égard. Ça l'a profondément choquée, elle a voulu se mettre à distance de cela pendant quelque temps".