Carrefour face à l'inflation : le PDG pointe du doigt les industriels




Alexandre Bompard, PDG de Carrefour, dénonce le rôle des industriels dans la non-répercussion des baisses de prix sur les matières premières.



Des baisses de prix non répercutées à Carrefour par les industriels

Industriels et distributeurs s'accusent mutuellement de garder les prix élevés malgré une baisse des coûts de production, de matière première et d'énergie.
Alexandre Bompard, à la tête de Carrefour, n'a pas hésité à exprimer son mécontentement face à la situation actuelle de l'inflation. Selon lui, malgré une baisse significative des prix des matières premières et de l'énergie, allant de 20% à 25%, les grands industriels n'ont pas jugé bon de répercuter ces diminutions. Cette situation perdure depuis près de neuf mois, et le sentiment général est que les marques nationales ne soutiennent pas les consommateurs français dans cette période délicate. 

Face à ces accusations, certains industriels se défendent en affirmant avoir bel et bien initié des baisses de prix. Cependant, ces réductions ne se seraient pas reflétées chez les distributeurs. Bompard réfute ces allégations, soulignant la nature hautement concurrentielle du secteur. Si un acteur baisse ses prix, les autres suivent généralement le mouvement sans tarder.

Vers une nouvelle approche de la négociation ?

Alors que les discussions sur les prix et l'inflation se poursuivent, Bompard plaide pour une refonte du système de négociation en France. Contrairement à la plupart des pays où Carrefour opère, la France a instauré un moment annuel de négociation, figeant ainsi les discussions sur une situation précise. Le PDG de Carrefour aspire à une négociation continue, plus flexible et adaptée à l'évolution rapide du marché.

En parallèle, Carrefour annonce des mesures pour soutenir les consommateurs. Une série de promotions est prévue, avec une réduction de prix sur 500 produits, principalement des marques nationales. De plus, face aux restrictions imposées par la loi Descrozailles, Bompard appelle à un moratoire d'un an. Cette loi, en limitant les promotions, impacte directement le pouvoir d'achat des Français, notamment en matière de produits d'hygiène.


30 Aout 2023