Credit Suisse a plaidé coupable d’aide à la fraude fiscale aux Etats-Unis




La banque suisse n’aura finalement pas pu échapper, comme d’autres, à son destin. Ce lundi 19 mai 2014 Crédit Suisse a finalement plaidé coupable des charges qui pesaient contre elles, notamment au niveau de la fraude fiscale. Elle était accusée d’avoir aidé ses clients fortunés américains à cacher une partie de leurs avoirs dans des comptes non déclarés.



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Cela faisait plus de vingt ans qu’une banque n’avait pas plaidé coupable bien que de nombreuses institutions bancaires aient été dans le collimateur de la justice américaine ces dernières années, depuis la crise des subprimes. Une révolution et un pas de plus vers une finance plus transparente.

Eric Holden, ministre de la justice américain, aura finalement eu raison de ce qui était reproché au gouvernement américain, à savoir qu’aucun véritable coupable n’était désigné dans les scandales financiers, la plupart du temps ceux-ci se terminant par un accord à l’amiable et une amende record. Avec Crédit Suisse, ce temps semble révolu.

Toutefois, l’affaire qui concerne Crédit Suisse est bien différente de celles qui ont fait la une des médias ces dernières années. Crédit Suisse s’est rendue coupable d’avoir aidé à frauder le fisc, notamment via l’établissement de « déclarations fiscales tronquées » selon la justice américaine. La banque écope alors d’une amende record : 2,6 milliards de dollars.

En plaidant coupable Crédit Suisse a fortement écorché son image. La dernière banque à avoir fait de même, Drexel Burnham Lambert, qui avait plaidé coupable en 1989, ne s’en est pas sortie et a fait faillite.
Toutefois, afin que le verdict ne soit pas trop lourd pour Crédit Suisse, les autorités américaines ont renoncé à retirer sa licence à l’institut bancaire, ce qui lui permet de continuer ses activités sur le sol américain. 


20 Mai 2014