Faut-il se dire la vérité en entreprise ?




Construire et faire fonctionner une équipe à l’heure des millenials, un vrai challenge pour les dirigeants et managers.



Traiter vraiment les conflits

À travers son livre Se dire la vérité en entreprise (Ed. Pearson), préfacé par Guillaume Mulliez, le conférencier Jean-Jacques Montlahuc dévoile sa solution : se dire la vérité. Jean-Jacques Montlahuc livre ainsi sa méthode pour permettre aux équipes d'augmenter leur performance collective et ainsi celle de l'entreprise. « Nos rigidités sont de véritables protections qu'il ne s'agit pas de nier, mais de chercher à contourner en construisant des espaces de discussion sécurisés, dans lesquels nos vérités, et en particulier nos peurs, peuvent être exprimées et accueillies, explique Jean-Jacques Montlahuc. Car si elles ne sont pas canalisées, nos rigidités finissent, à plus ou moins long terme, par parasiter la vie de l'équipe. Les jeux de pouvoir deviennent alors l'enjeu numéro un de la vie de l'équipe. »

Comment mettre l'intelligence collective des équipes au service de la performance de l'entreprise ? Comment s'appuyer sur les nouvelles générations de salariés qui appellent à un management plus engagé et plus sincère ? Comment créer un climat favorable à la communication et à l'échange véritable en entreprise ? Dans cet ouvrage, l'auteur aborde plusieurs thèmes - clés de la vie en entreprise et traitent les conflits dans leur entièreté. Il présente huit principes autour desquels exprimer ses idées pour permettre la mise en place de cette approche du travail en équipe et par la suite les étapes à suivre pour libérer la parole. Une fois libérée, cette dernière deviendra source d''intelligence collective.

Fini l'époque de la « hiérarchie absolue »

Jean-Jacques Montlahuc balaie le sujet à travers des exemples et témoignages concrets. Comme ceux de Christophe, directeur timide, qui n'ose pas assez défendre ses idées, de Jean qui humilie ses collaborateurs de peur d'être « rejeté », de Grégoire, dépressif, et tant d'autres que l'écrivain explore les lourdes conséquences que peuvent engendrer les non-dits, les moqueries, les humiliations, les abus d'autorités, le manque de considération de la hiérarchie et les critiques de chacun sur une équipe.
 
Les nouvelles générations ne travaillent pas comme les anciennes. Elles cherchent la nouveauté, veulent du mouvement et des échanges. Fini l'époque de la « hiérarchie absolue », des managers qui cherchent la croissance économique à tout prix, au dépend des salariés. Non, aujourd'hui de nouvelles problématiques s'imposent, et de nouvelles dynamiques se mettent en place, une période de transition difficile à appréhender pour certains. Si l'on a bien pris conscience que pour permettre à une entreprise de prospérer, il fallait que ses salariés soient « heureux au travail », les méthodes pour y parvenir, elles ne sont pas exclusives et existent sous de multiples formes.
 

 

Des happiness managers

C'est de cette façon que sont apparus les happiness managers, la mise en place de moments « détentes », l'utilisation de psychologues pour contrer notamment les « burn-out » etc. qui fleurissent de part et d'autre ! Le bien-être au travail, vaste question !  Des solutions qui pour certaines ne sont au final que des artifices qui cachent mais ne guérissent rien. Jean-Jacques Montlahuc propose une nouvelle méthode : se dire la vérité mais pas n'importe laquelle, et pas n'importe comment. Au-delà de son ouvrage dans lequel il livre conseils et analyses de situations, sa vocation est réellement celle de faire cohabiter sereinement intelligence collective et performance de l'entreprise.
 
Objectif : faire parler sa vérité et accepter celle de l'autre, les confronter avec bienveillance pour ne plus être esclave de notre représentation fantasmée de la réalité et être enfin constructif. Car « la vérité souffre d'être trop analysée ». Une fois les « barrières levées », l'intelligence collective se met en place et la cohésion d'équipe peut se créer durablement. Il s'agit d'un travail qui prend du temps et nécessite un réel investissement de la part de chacun. La transition met ainsi environ trois ans à se faire. Cette méthode déjà reconnue a pu sauver bon nombre de dirigeants et conséquemment d'entreprises, parce que des salariés heureux : c'est une entreprise pérenne qui va bien !


27 Mars 2019