Goldman Sachs s’apprêterait à quitter le parquet de Wall Street




Il fut un temps où la Bourse, que ce soit Wall Street ou celle de Paris, avançait au rythme des « crieurs ». Les traders de l’époque lançaient des ordres de vive voix et les meilleurs étaient ceux qui réussissaient le mieux à se faire entendre. Puis la technologie est venue chambouler tout ça et bientôt la Bourse ne sera qu’une suite de 0 et de 1.



cc/flickr/lymangsr
Dernière en date, mais pas des moindres, la banque historique Goldman Sachs qui serait en train de chercher un repreneur pour son activité sur le parquet de Wall Street. Car elle avait encore quelques traders qui, à l’ancienne, passaient les commandes de cette manière. Et dire que cette activité Goldman Sachs l’avait à peine lancée en 2000.

Cette année-là la banque américaine avait racheté pour 6,5 milliards de dollars l’entreprise Spear Leeds and Kellog, une des plus importantes au niveau de l’activité sur le parquet de Wall Street. Aujourd’hui, la division de Goldman Sachs sur le parquet ne vaudrait plus « que » 30 millions de dollars. La faute au trading haute fréquence.

Depuis des années, et surtout les dernières années, les ordres d’achat et de vente en Bourse sont lancés par des ordinateurs sur lesquels tournent des algorithmes très complexes. Le bénéfice d’une telle technologie est, naturellement, la rapidité d’exécution. Un programme informatique va pouvoir acheter et vendre très rapidement, beaucoup plus rapidement qu’un trader classique.

Le trading Haute Fréquence est d’ailleurs souvent critiqué car il permettrait des fraudes là où quelques millièmes de secondes d’avance peuvent changer la donne de manière très importante.

Avec la cession, par Goldman Sachs, de sa division sur le parquet de Wall Street, qui travaillait sur l’indice New York Stock Exchange (NYSE), c’est donc une page d’histoire qui se tourne.


2 Avril 2014