Crédit photo : Mouvement E.Leclerc
L’histoire des magasins Leclerc est celle d’une conquête. Édouard Leclerc, son artisan, a laissé derrière lui un remarquable édifice commercial, bâti au cours d’une vie entière de labeur, à force de la conviction et de persévérance. Si l’enseigne est bien connue des Français, beaucoup moins connaissent l’originalité de cette entreprise et ce qu’elle a apporté aux consommateurs de notre pays.
L’enseigne de grande distribution E. Leclerc est née des mains d’Édouard Leclerc. Breton d’origine, il ouvre en effet sa première épicerie en 1949 à Landernau où il vend à prix de gros une sélection de quelques articles de consommation. Précurseur de la distribution à bas prix, Édouard Leclerc privilégie des circuits d’approvisionnement courts et propose ainsi des prix défiant toute concurrence à ses clients. Cette politique lui permet de développer rapidement son activité.
Dans le contexte inflationniste qui marque la fin des années 1940, le modèle économique d’Édouard Leclerc rencontre un succès indéniable tant chez les consommateurs qu’auprès des distributeurs de l’époque. À partir du milieu des années 1950, d’autres distributeurs se mettent à appliquer la recette de l’entrepreneur breton : en 1957, ils sont ainsi une petite dizaine d’affiliés à l’enseigne d’Édouard Leclerc. Ce dernier n’exige alors seulement des distributeurs souhaitant utiliser son nom qu’ils acceptent de grouper leur achat pour soutenir la politique des prix bas qui ont fait son succès.
Par la suite, Édouard Leclerc parvient à prouver la viabilité de son modèle de distribution en s’implantant partout en France. Le défi est alors grand : à chaque ouverture d’enseigne dans une nouvelle région, il faut nouer des liens avec les producteurs et établir les conditions d’un approvisionnement peu couteux afin de garantir les meilleurs prix aux consommateurs. Dès 1964 le pari est gagné : l’activité atteint une relative maturité et l’on compte plus de 400 enseignes affiliées au « Mouvement Leclerc ».
Frondeur, Édouard Leclerc a ébranlé les certitudes de plus d’un de ses concurrents tout au long de sa brillante carrière d’entrepreneur. En proposant des prix défiant toute concurrence, il a tôt fait de s’attirer les foudres des commerçants de proximité. Ses ambitions ont également irrité les représentants du marché du carburant lorsqu’il autorise les magasins de son groupement à pratiquer des tarifs compétitifs sur les prix de l’essence alors réglementés. Malgré les oppositions, Édouard Leclerc a ainsi fait évoluer durablement les conditions de la concurrence sur ce secteur d’activité très fermé jusque dans les années 1970.
Après plus de cinquante années à la tête de son « Mouvement » de distributeurs, Édouard Leclerc se retire de la présidence de l’Association des centres distributeurs E. Leclerc en 2005. Il lègue ainsi à son fils, Michel-Edouard Leclerc, un vaste réseau d’enseignes de grande distribution – le premier réseau de distribution de France – et un système de gestion associative unique en Europe. Précurseur d’une vision de la distribution i reprise par tous aujourd’hui, nul doute qu’Édouard Leclerc restera dans le panthéon de l’entrepreneuriat français parmi les représentants d’une définition du commerce construite autour de la valeur utile. Car à l’heure de toute les interrogations écologiques et environnementales, les questions des circuits courts et de l’approvisionnement conservent toute leur pertinence.
L’enseigne de grande distribution E. Leclerc est née des mains d’Édouard Leclerc. Breton d’origine, il ouvre en effet sa première épicerie en 1949 à Landernau où il vend à prix de gros une sélection de quelques articles de consommation. Précurseur de la distribution à bas prix, Édouard Leclerc privilégie des circuits d’approvisionnement courts et propose ainsi des prix défiant toute concurrence à ses clients. Cette politique lui permet de développer rapidement son activité.
Dans le contexte inflationniste qui marque la fin des années 1940, le modèle économique d’Édouard Leclerc rencontre un succès indéniable tant chez les consommateurs qu’auprès des distributeurs de l’époque. À partir du milieu des années 1950, d’autres distributeurs se mettent à appliquer la recette de l’entrepreneur breton : en 1957, ils sont ainsi une petite dizaine d’affiliés à l’enseigne d’Édouard Leclerc. Ce dernier n’exige alors seulement des distributeurs souhaitant utiliser son nom qu’ils acceptent de grouper leur achat pour soutenir la politique des prix bas qui ont fait son succès.
Par la suite, Édouard Leclerc parvient à prouver la viabilité de son modèle de distribution en s’implantant partout en France. Le défi est alors grand : à chaque ouverture d’enseigne dans une nouvelle région, il faut nouer des liens avec les producteurs et établir les conditions d’un approvisionnement peu couteux afin de garantir les meilleurs prix aux consommateurs. Dès 1964 le pari est gagné : l’activité atteint une relative maturité et l’on compte plus de 400 enseignes affiliées au « Mouvement Leclerc ».
Frondeur, Édouard Leclerc a ébranlé les certitudes de plus d’un de ses concurrents tout au long de sa brillante carrière d’entrepreneur. En proposant des prix défiant toute concurrence, il a tôt fait de s’attirer les foudres des commerçants de proximité. Ses ambitions ont également irrité les représentants du marché du carburant lorsqu’il autorise les magasins de son groupement à pratiquer des tarifs compétitifs sur les prix de l’essence alors réglementés. Malgré les oppositions, Édouard Leclerc a ainsi fait évoluer durablement les conditions de la concurrence sur ce secteur d’activité très fermé jusque dans les années 1970.
Après plus de cinquante années à la tête de son « Mouvement » de distributeurs, Édouard Leclerc se retire de la présidence de l’Association des centres distributeurs E. Leclerc en 2005. Il lègue ainsi à son fils, Michel-Edouard Leclerc, un vaste réseau d’enseignes de grande distribution – le premier réseau de distribution de France – et un système de gestion associative unique en Europe. Précurseur d’une vision de la distribution i reprise par tous aujourd’hui, nul doute qu’Édouard Leclerc restera dans le panthéon de l’entrepreneuriat français parmi les représentants d’une définition du commerce construite autour de la valeur utile. Car à l’heure de toute les interrogations écologiques et environnementales, les questions des circuits courts et de l’approvisionnement conservent toute leur pertinence.