Grèce, un pays à risque
Les efforts déployés par la Grèce pour faire chuter ses pertes n’ont apparemment pas encore donné ses fruits. Malgré une réduction de 6 points en 2010, grâce à la mise en place de l’austérité drastique par le gouvernement de Georges Papandreou, le pays n’est pas encore parvenu à sortir de cette situation dramatique. Cela fait déjà près d’un an que la Grèce survit grâce aux 110 milliards d’euros prêtés par le FMI et l’UE. Et en 2010, le déficit représente encore 9,4 % du PIB, accompagné d’un taux de chômage de 14,3 %. Avec une dette publique s’élevant à plus de 150 % du PIB, le pays se retrouve également dans une possibilité moindre de refinancement.
Irlande, entre crise bancaire et dette publique
Alors que les plans de sauvetage sont en pleine phase de négociation, la situation en Irlande tarde à s’améliorer. Une crise qui est particulièrement due à une explosion immobilière. Entre prêts bancaires non remboursés et dettes devenues publiques, le pays affiche un déficit public de 32 % en 2010. Malgré les 85 milliards d’euros octroyés par le FMI et l’UE, l’Irlande continue d’accumuler les pertes. Pour la troisième année consécutive, le pays présente un PIB en recul. Avec un taux d’impôt sur les sociétés extrêmement faible (12,5 %), lui ayant permis d’attirer les grandes enseignes européennes, le pays serait également amené à réviser son assiette fiscale, pour une convergence des taux.
Portugal, un déclencheur politique
Si le Portugal est resté jusque-là l’un des pays les plus sages de la zone euro – n’ayant fait de dumping fiscal comme l’Irlande, ni réalisé des emprunts excessifs comme la Grèce –, il se retrouve actuellement dans une situation critique. Le problème repose essentiellement sur la démission du Premier ministre José Socrates, mercredi dernier, qui devait mettre en œuvre son quatrième projet d’austérité. Avec une dette publique atteignant les 76,6 % du PIB, le pays se retrouve automatiquement sur la liste des pays fragiles de la zone euro. En 2010, le Portugal affiche un taux de chômage de 11,4 %. Le pays souffre surtout d’un manque de compétitivité depuis plusieurs années. Il est également pressé par les plans d’austérité de ses voisins européens, renouant ainsi difficilement à une stabilité économique.
Espagne, une situation qui inquiète
Les chiffres en témoignent. L’Espagne se trouve actuellement dans une situation économique inquiétante. Malgré les efforts déployés par le gouvernement pour sortir de la crise, les résultats continuent de stagner. Le taux de chômage de l’Espagne reste le plus élevé du territoire européen, à plus de 20 %. Ses dettes privées (entreprises et ménages) atteignent pratiquement les 200 %, tandis que sa dette publique reste en retrait (60 % du PIB) par rapport à celle de la Grèce. L’Espagne paye encore les frais de l’explosion immobilière de 2008. La restructuration de la filière nécessiterait pourtant plus de 40 milliards d’euros. L’avenir économique du pays reste ainsi dépendant des réformes structurelles, lancées en 2010.