L'héritier de Samsung mis en prison




La Corée du Sud a décidé de prendre au sérieux la corruption qui gangrène le pays, à commencer par le sommet de l'État. La présidente Park Geun-hye a été destituée et c'est maintenant au tour de Lee Jae-yong, le patron de fait de Samsung, d'être arrêté.



Lee Jae-yong est à la tête du conglomérat coréen depuis 2014 et l'arrêt cardiaque de son père. Très diminué par la maladie, ce dernier a confié les rênes du « chaebol » à son héritier. En janvier, l'homme a été accusé de corruption, de détournement de fonds et de faux témoignages en janvier. Il aurait notamment versé près de 40 millions de dollars en pots-de-vin à Choi Soon-sil, amie de longue date de la présidente, sur qui elle avait une grande influence.

Samsung a admis avoir versé des « contributions » aux fondations contrôlées par ce « gourou ». L'héritier de Samsung a été placé en détention vendredi 17 février suite à l'émission d'un mandat d'arrêt. « Les raisons et la nécessité de l’arrestation sont reconnues à la lumière des nouvelles charges et preuves récoltées », a précisé la justice. En prison, il n'a droit à aucun traitement de faveur, à l'exception d'une cellule individuelle de 6 mètres carrés — un privilège dû à sa notoriété.

Samsung représente 20% des exportations du pays. C'est plus qu'un poids lourd en Corée du Sud : l'entreprise et ses ramifications sont un véritable État dans l'État. Le constructeur est le numéro un mondial sur le marché du smartphone, au coude à coude avec Apple, et il a des activités dans une grande variété de secteurs, de la construction navale à l'électroménager.


19 Février 2017
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