La canicule fait perdre 153 milliards d’heures de travail




Dommage collatéral de la forte chaleur : elle a une forte influence sur notre productivité.



Dès que le thermomètre dépasse les 40°C, les choses se compliquent…

Seuls les vendeurs de ventilateurs et de climatiseurs se frottent les mains... Combien coûte à l’économie une vague de chaleur comme cela que la France connait actuellement ? La publication médicale The Lancet s’est penchée sur la question, en se fondant sur  2017, une année marquée par un été particulièrement chaud. Selon ses calculs, à travers le monde, les vagues de chaleur ont fait perdre pas moins de 153 milliards d'heures de travail. Quelles conséquences la canicule actuelle aura-t-elle sur notre économie ? Pour la France, la perte est évaluée à 0,01 % pour une hausse de 1,5°C, et 0,3 % pour une augmentation de 4°C.  Lors de la canicule de 2003, au plus calme de l’année, durant la première quinzaine d’août, la croissance française avait été amputée de 0,1 à 0,2 point de PIB, soit une perte pour l’économie estimée entre 15 et 30 milliards d’euros.

Première victime, très logiquement :  le secteur de l'agriculture. Plus de fatigue, des pauses plus longues… Selon le rapport publié par The Lancet, le secteur le plus touché, l’agriculture, cumule à lui seul 80 % des heures de travail perdues, suivi par l’industrie (17,5 % des heures perdues), puis les services (2,5 %). Est-ce ou non lié au réchauffement climatique ? Depuis l’an 2000, le nombre d’heures de travail perdues a augmenté de 60%, touchant en premier lieu les pays les plus pauvres :  Inde, Asie du sud-est, Afrique subsaharienne, Amérique du Sud. 


27 Juin 2019