C'est la troisième fois que la dette franchit 100%
La dette publique française a atteint 2 415,1 milliards d'euros à la fin du troisième trimestre, selon les chiffres publiés par l'Insee cette semaine. Ce niveau représente 100,4% du produit intérieur brut du pays. Par rapport au second trimestre, la dette a augmenté de 36 milliards d'euros, ou encore un point de pourcentage en plus qu'il y a un an à la même période. C'est la troisième fois que la dette franchit ainsi le seuil des 100% du PIB : en 2017, elle avait atteint 100,5% au deuxième trimestre, et 100,8% au troisième trimestre. À l'époque, il s'agissait d'absorber la dette de la SNCF dans la dette publique globale.
Les espoirs du gouvernement d'afficher un niveau de dette à 98,7% du PIB à la fin de l'année (soit 0,1 point de moins qu'en 2018) semblent difficile à atteindre. La Commission européenne estime de son côté que la dette française sera de 98,9% : cela positionnera la France à la cinquième plus mauvaise place dans la zone euro. Quoi qu'il en soit, c'est bien au-delà de la limite maximale édictée par l'Union européenne, qui est de 60%.
Les espoirs du gouvernement d'afficher un niveau de dette à 98,7% du PIB à la fin de l'année (soit 0,1 point de moins qu'en 2018) semblent difficile à atteindre. La Commission européenne estime de son côté que la dette française sera de 98,9% : cela positionnera la France à la cinquième plus mauvaise place dans la zone euro. Quoi qu'il en soit, c'est bien au-delà de la limite maximale édictée par l'Union européenne, qui est de 60%.
La dette de l'État en progression
L'Insee explique que ce franchissement de la ligne rouge des 100% est d'abord la conséquence de la dette négociable à long terme, qui progresse de 35,8 milliards d'euros, ainsi que de la dette négociable de court terme (+4,1 milliards). La dette de l'État augmente fortement : +41,6 milliards en trois mois. Mais la dette des collectivités locales et la sécurité sociale se contracte, de respectivement 0,7 et 1,7 milliard.
Le dernier trimestre constituera un répit pour la dette, l'État ayant l'habitude de concentrer en début d'année ses émissions de dette sur les marchés. Malgré tout, ce niveau d'endettement va donner des munitions à tous ceux qui estiment que l'exécutif n'en fait pas suffisamment pour réduire l'endettement public. Le débat va rebondir et le moment est mal choisi, en plein mouvement social contre la réforme des retraites.
Le dernier trimestre constituera un répit pour la dette, l'État ayant l'habitude de concentrer en début d'année ses émissions de dette sur les marchés. Malgré tout, ce niveau d'endettement va donner des munitions à tous ceux qui estiment que l'exécutif n'en fait pas suffisamment pour réduire l'endettement public. Le débat va rebondir et le moment est mal choisi, en plein mouvement social contre la réforme des retraites.