(c) Shutterstock/EconomieMatin
Car le diable est dans les détails. Le décret précise explicitement ce qui peut rentrer dans le cadre du « fait maison » : « peuvent entrer dans la composition d'un plat "fait maison" les produits qui ont été réceptionnés par le professionnel, - épluchés à l'exception des pommes de terre, pelés, tranchés, coupés, découpés, hachés, nettoyés, désossés, dépouillés, décortiqués, taillés,moulus ou broyés ; fumés, salés, réfrigérés, congelés, surgelés, conditionnés sous vide ».
Les derniers termes ne peuvent laisser que circonspect : que viennent faire des produits surgelés dans un plat fait maison ? C’est que les restaurateurs pourront utiliser des légumes congelés dans leurs plats… Mais attention, ils ne pourront pas utiliser de poêlées de légumes ! La confusion est donc de mise, et c’est le cas aussi pour les sauces qui pourront être fournies par un laboratoire.
Les restaurants auront pour obligation de préciser que ces sauces proviennent d’ailleurs. Il va falloir apprendre à décortiquer un menu… Quant aux frites, elles devront être épluchées et découpées en cuisine, et non pas arriver toutes faites : la précision est d’importance et elle permet d’exclure McDonald’s des établissements où les plats sont faits maison…