Le Compte-Nickel est racheté par BNP Paribas




La deuxième plus grande banque de la zone euro et la première en France s’offre la Financière des paiements électroniques, la société derrière le Compte-Nickel, un compte ouvrable en quelques minutes chez 2 300 buralistes.



La moitié des Français jugent les services bancaires classiques trop chers

L’ambition de BNP Paribas : faire multiplier le réseau de distribution du Compte-Nickel par quatre, afin de passer à 2 millions de comptes ouverts d’ici 2020. À l’heure actuelle, le Compte-Nickel, lancé en 2014, totalise 540 000 clients. Ouvert également aux mineurs de 12 ans et plus depuis 2015, le Compte-Nickel y trouve des leviers de croissance, mais c’est surtout son modèle qui plaît tant à BNP Paribas.

Ce compte s’ouvre sans condition de revenus ni de patrimoine, et une carte est immédiatement délivrée. Le client obtient un RIB, il a accès à un outil de gestion du compte sur Internet et mobile. Le tout coûte 20 euros par an, des frais supplémentaires étant facturés en cas de dépôt ou de retrait d’espèces. Cette offre de base séduit par son faible coût. Un sondage OpinionWay pour Boursorama révélait en février 2017 que 51 % des Français jugeaient les tarifs des banques trop élevés au regard des produits et services mis à leur disposition. Par ailleurs, 52 % se disaient indisposés à payer plus de 50 euros par an pour faire fonctionner leurs comptes.

Pour le Compte-Nickel, la concurrence sera bientôt féroce

Les détails financiers du rachat ne sont pas communiqués, mais selon les informations du journal Le Monde, il s’agirait de 200 millions d’euros.

Si BNP Paribas décide de racheter la maison-mère du Compte-Nickel, la banque au logo vert n’est pas sans savoir qu’une concurrence rude s’annonce dès le printemps et l’été 2017 sur le marché des « néobanques » : Orange s’apprête à lancer Orange Bank tandis que Carrefour lance prochainement le compte C-Zam.

Ce nouvel actif de BNP Paribas fait suite à la réflexion engagée depuis des années au sein de l’établissement sur le développement des solutions bancaires « légères » : l’Agence en ligne (anciennement la NET Agence), puis Hello ! Bank sont tous les deux nés de cet élan.


5 Avril 2017