Le scénario du pire est possible en cas de catastrophe climatique




Le Lloyd’s joue à se faire peur, mais c’est pour la bonne cause. Le spécialiste du marché de l’assurance et de la réassurance a planché, avec des experts américains et britanniques, sur un scénario catastrophe.



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En cumulant l’impact d’El Niño, la propagation par les airs d’une rouille du blé en Russie et la hausse des températures en Amérique du Sud, le monde se précipiterait vers des conséquences particulièrement néfastes. La multiplication par quatre des prix de certaines matières premières — riz, blé, maïs, soja — entraînerait des « émeutes de la faim » dans des pays fragiles situés dans des zones à risque (Amérique du Sud, Moyen-Orient, Afrique), avec à la clé un risque d’instabilité politique encore plus fort.

Sur le versant financier, les places européennes perdraient 10% de leur valeur, et aux États-Unis 5%. « Dans le monde interconnecté d’aujourd’hui, ces évènements peuvent avoir des répercussions économiques et humanitaires profondes et complexes », souligne Tom Bolt, directeur du département Performance Management au Lloyd’s.

La conférence sur le changement climatique COP 21, qui se tiendra à Paris fin novembre 2015, sera une occasion pour les gouvernements de s’entendre sur les profonds aménagements à apporter pour enrayer les possibilités de catastrophes climatiques.


16 Juin 2015
Tags : climat