La France est mal placée dans ce domaine en Europe. Si l'on prend en compte le coefficient de Gini, mesurant le degré d'inégalité dans la distribution des salaires, l'Heaxagone affiche un score de +0,7%, alors que la moyenne sur le vieux continent est de -0,3%. Il y a donc clairement quelque chose à faire dans ce domaine : la France se retrouve dans le peloton de tête où les salaires sont les plus élevés, en compagnie des principales économies européennes (Allemagne, Royaume-Uni, Suède et, plus étonnant au vu de la situation critique du pays, l'Italie).
Autre paradoxe d'un pays qui se veut égalitaire, 26% des Français les plus riches font partie des 20% les plus aisés des pays de l'Union européenne. À l'autre bout du spectre, 2% des Français figurent parmi les 20% les plus pauvres en Europe.
La France reste cependant un cas un peu à part au vu des prestations sociales qui permettent d'amortir quelque peu les écarts entre riches et pauvres. Allocations familiales, aides au logement, minima sociaux… Tout cela participe à la réduction de la pauvreté au pays; toutes ces mesures ont d'ailleurs permis de réduire le taux de pauvreté de 41% en 2011.
Il n'empêche : en 2012, 20% des Français ont souffert de pauvreté et d'exclusion. Le risque de tomber dans la pauvreté est d'ailleurs en hausse de 0,6%. C'est moins important que dans le reste de l'Europe, mais cela reste important. Et cela pourrait ne pas s'arranger avec les mesures d'économies préconisées par le gouvernement, même si le plan annoncé ne touchera pas aux minima sociaux.