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L'économiste français statuait dans son livre Le Capitalisme au XXIè siècle que les inégalités entre riches et pauvres ne cessaient de s'accroître. Une thèse disputée par plusieurs grands titres de la presse anglo-saxonne… dont les analyses se sont finalement trompées. Car les riches sont effectivement de plus en riches, et les pauvres… de plus en plus pauvres.
La Fed apporte de l'eau au moulin de la thèse de Piketty, reprise d'ailleurs par Barack Obama. En 2007, les 3% des plus riches Américains détenaient 31,4% des revenus, contre 27,7% en 2010, après la crise. De prime abord, les inégalités se sont réduits, mais cela n'a été que de courte durée : de 2010 à 2013, celles-ci se sont de nouveau creusées. L'an dernier, les 3% les plus riches s'arrogeaient 30,5% des revenus aux États-Unis ! Plus qu'avant la crise.
À l'autre bout du spectre, les 90% des Américains les plus pauvres captaient en 2013 52,7% des revenus, soit un niveau semblable à celui avant la crise. Les 7% restants conservent les 17,8% de tous les revenus.
En ce qui concerne la richesse en elle-même, là aussi Piketty avait raison. Les 3% les plus riches détiennent 53,4% de la richesse globale en 2013, alors que ce chiffre était de 50% en 1989. Pour les 90% les plus pauvres, ils se contentent de se partager 24,7% des richesses l'an dernier, contre 33,2% en 1989.