Les salaires des grands patrons du CAC 40 ont baissé en 2013




Les patrons des entreprises du CAC 40 souffrent eux aussi de la crise — évidemment, leurs rémunérations sont plus autrement confortables que celles des simples salariés.



Néanmoins, en 2013, les salaires et émoluments des patrons du CAC 40 ont baissé de 2,1% par rapport à 2012. C'est la troisième année consécutive de baisse pour les salaires des dirigeants des plus grandes entreprises françaises. En moyenne l'an dernier, ils ont touché 2,25 millions d'euros.
 
La baisse des salaires constatée l'an dernier s'explique en grande partie par la chute des parts variables : -12%, alors que les parts fixes n'ont, par définition, pas bougé. La crise économique explique largement ce mouvement à la baisse pour la troisième année consécutive.
 
Pour autant, tous les patrons ne sont pas à mettre dans le même sac. Pour 19 d'entre eux, leur rémunération a même augmenté et pour certains, dans des proportions tout à fait appréciables. Le président du directoire de Vivendi, Jean-François Dubos, affiche ainsi une confortable hausse de 190% à 1,7 million. 
 
La baisse la plus prononcée est celle d'Henri Proglio, patron d'EDF, dont le salaire a chuté de 65% à 450 000 euros. C'est là la conséquence du plafonnement des salaires des dirigeants des entreprises publiques, introduit en juillet 2012. Les banquiers sont les mieux lotis de ce classement : Jean-Paul Chifflet directeur général du Crédit Agricole a vu son salaire bondir de 137%, Frédéric Oudéa (PDG de la Société Générale) de 14%.
 
Maurice Lévy, président du directoire de Publicis, a émargé à 4,5 millions d'euros en 2013, quand Jean-Paul Agon de L'Oréal a empoché 3,9 millions d'euros.


5 Mai 2014