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Ce sont 32 députés socialistes qui se sont abstenus. De fait, le Premier ministre récolte 269 votes positifs, contre 244 contre. C'est moins bien qu'en avril dernier, où il avait recueilli plus de 300 votes (dont 11 députés socialistes frondeurs), mais c'est néanmoins suffisant pour poursuivre l'œuvre que Manuel Valls s'est fixée.
Le Premier ministre, sous le feu des critiques de l'opposition (ce qui est normal), mais également sous celui d'une frange de plus en plus importante des députés de son propre camp, a tenu à marteler que sa politique n'avait rien à voir avec ce que propose la droite. Pas de dérive néolibérale, assure t-il : pas de réduction du Smic, pas de suppression du CDI, un modèle social préservé, a t-il énoncé durant la demie-heure de son discours.
Les petites retraites (moins de 1 200 euros) vont ainsi se voir bonifiées d'une « prime exceptionnelle », le minimum vieillesse passe à 800 euros, des postes sont crées à l'Éducation nationale… Tout cela vise à faire passer la pilule de la rigueur qui frappe les classes moyennes, mais aussi à tirer à vue sur le Medef, qui réclame encore plus de mesures de dérégulation du milieu du travail. Cela ne passera pas, par exemple, par un assouplissement des 35 heures.
Du côté de la question des finances publiques, Manuel Valls met en avant une adaptation nécessaire du rythme de réduction des déficits à l'activité du pays.