À la mi-octobre 2012, Tina Brown, la chef de rédaction du magazine d’actualité Newsweek, annonçait la dernière édition papier de la célèbre publication. Newsweek s’apprêtait donc à muer en pure player : prenant le pari du tout numérique, sa nouvelle édition serait, à partir de 2013, publiée mondialement et diffusée aux abonnés sur internet et via différents supports.
La décision a de quoi surprendre. Newsweek était encore en 2004, le deuxième hebdomadaire américain le plus important sur le marché de l’actualité. Jusque dans les années 1990, il était diffusé à hauteur de 3 millions d’exemplaire sur le sol américain et à 4 millions d’exemplaires ailleurs dans le monde. La publication apparaissait presque, il y a peu, en période de conquête en inaugurant en 2000 sa première édition en langue arabe.
Newsweek est aussi une publication qui s’est illustrée par sa longévité. L’hebdomadaire vit le jour en 1933 avec un concept simple : fournir un aperçu de l’essentiel de l’actualité internationale sur une période de sept. La couverture de son premier exemplaire résume cette ligne éditoriale innovante : la Une est alors divisée en sept cases faisant figurer discrètement les gros titres, chacune étant agrémentée d’une photo percutante parmi lesquelles figuraient alors Théodore Roosevelt ou encore une brigade nazie.
En 1961, le Washington Post rachète cet hebdomadaire dont le développement ne semble pas s’arrêter. Après plusieurs décades d’une course folle qui l’opposait à son concurrent le Times, Newsweek traverse toutefois des difficultés financières importantes dès 2008. Accusant ses premières pertes et contraints de restructurer, le magazine part alors en quête d’une nouvelle rentabilité. En 2009, le magazine augmente son prix de vente ; celui-ci passe alors de 45 centimes à 90 centimes pièces afin de compenser les pertes de revenus publicitaires. « Si nous ne pouvons pas convaincre un million et demi de gens que nous ne valons pas un dollar par semaine, le marché aura parlé », disait alors Jon Meacham, l’éditeur en chef de l’époque.
Trois ans plus tard, le marché a parlé et les conséquences de son choix sont désormais connues : lundi 24 décembre, l’ultime édition papier de Newsweek était mise en circulation. Le fait que Newsweek ait abandonnée la presse papier ne laisse pour ainsi dire que peu d’espoir aux publications qui continuent de miser sur ce support sans en dévier. Bien qu’ayant été à la traine du Time pendant la majorité de son existence, Newsweek représente et continue de représenter le fleuron du journalisme en américain et partout dans le monde. Newsweek a montré que la qualité d’un journal ne se résume plus aujourd’hui à celle de sa rédaction. Contre mauvaise fortune, souhaitons donc à cette illustre institution qu’elle parvienne à opérer un redéploiement efficace en territoire numérique.
La décision a de quoi surprendre. Newsweek était encore en 2004, le deuxième hebdomadaire américain le plus important sur le marché de l’actualité. Jusque dans les années 1990, il était diffusé à hauteur de 3 millions d’exemplaire sur le sol américain et à 4 millions d’exemplaires ailleurs dans le monde. La publication apparaissait presque, il y a peu, en période de conquête en inaugurant en 2000 sa première édition en langue arabe.
Newsweek est aussi une publication qui s’est illustrée par sa longévité. L’hebdomadaire vit le jour en 1933 avec un concept simple : fournir un aperçu de l’essentiel de l’actualité internationale sur une période de sept. La couverture de son premier exemplaire résume cette ligne éditoriale innovante : la Une est alors divisée en sept cases faisant figurer discrètement les gros titres, chacune étant agrémentée d’une photo percutante parmi lesquelles figuraient alors Théodore Roosevelt ou encore une brigade nazie.
En 1961, le Washington Post rachète cet hebdomadaire dont le développement ne semble pas s’arrêter. Après plusieurs décades d’une course folle qui l’opposait à son concurrent le Times, Newsweek traverse toutefois des difficultés financières importantes dès 2008. Accusant ses premières pertes et contraints de restructurer, le magazine part alors en quête d’une nouvelle rentabilité. En 2009, le magazine augmente son prix de vente ; celui-ci passe alors de 45 centimes à 90 centimes pièces afin de compenser les pertes de revenus publicitaires. « Si nous ne pouvons pas convaincre un million et demi de gens que nous ne valons pas un dollar par semaine, le marché aura parlé », disait alors Jon Meacham, l’éditeur en chef de l’époque.
Trois ans plus tard, le marché a parlé et les conséquences de son choix sont désormais connues : lundi 24 décembre, l’ultime édition papier de Newsweek était mise en circulation. Le fait que Newsweek ait abandonnée la presse papier ne laisse pour ainsi dire que peu d’espoir aux publications qui continuent de miser sur ce support sans en dévier. Bien qu’ayant été à la traine du Time pendant la majorité de son existence, Newsweek représente et continue de représenter le fleuron du journalisme en américain et partout dans le monde. Newsweek a montré que la qualité d’un journal ne se résume plus aujourd’hui à celle de sa rédaction. Contre mauvaise fortune, souhaitons donc à cette illustre institution qu’elle parvienne à opérer un redéploiement efficace en territoire numérique.