Nouvelle crise chez Renault, avec un avertissement sur résultat




Les difficultés s'accumulent pour Renault. Après la crise managériale loin d'être résolue, le constructeur essuie une nouvelle tempête, cette fois pour ses résultats insuffisants.



Avertissement sur résultat

Ce jeudi, le constructeur automobile a émis un avertissement sur résultat. Les prévisions du groupe ont été revues à la baisse pour cette année. Les ventes seront moins bonnes qu'escompté : le chiffre d'affaires va baisser de 3% à 4%, alors que Renault comptait sur une stabilité de ses revenus. La marge opérationnelle s'établira à 5%, c'est un point de moins qu'espéré. Quant au flux de trésorerie, il ne sera finalement positif qu'au second semestre, le groupe ayant précédemment annoncé une trésorerie positive sur l'ensemble de l'année.

Les ventes au troisième trimestre reflètent ce trou d'air inquiétant : le chiffre d'affaires recule en effet de 1,6%. Difficile dans ces conditions de respecter les promesses d'une année sans trop d'accrocs. Si les marchés ont réagi négativement, cet avertissement sur résultat est aussi dommageable pour les clients qui risquent de perdre confiance dans la marque. Si Renault se doit de montrer que sa stratégie est la bonne, dans les faits le constructeur doit la repenser complètement.

Crise de gamme

Car la conjoncture qui touche Renault s'applique aussi à l'ensemble des constructeurs. Or, le groupe PSA se sort plutôt bien de la situation actuelle. Les fondements du constructeur hexagonal concurrent ainsi que sa direction sont jugés solides. Ce qui n'est pas le cas de Renault qui, certes, peut s'appuyer sur les succès des Clio et Captur. En revanche, les Espace, Koleos ou encore Talisman, bref les tentatives de l'entreprise de jouer dans la cour du haut de gamme, ont en partie échoué à trouver leur public.

Renault subit également une crise managériale depuis l'arrestation de Carlos Ghosn au Japon, en fin d'année dernière. Le constructeur a revu sa direction, le conseil d'administration ayant même démis de ses fonctions son directeur général Thierry Bolloré. Mais l'abcès n'a pas encore été complètement crevé. À cela s'ajoutent les difficultés de Nissan, le partenaire japonais de Renault dans l'Alliance.


19 Octobre 2019
Tags : renault