L'OPEP, l'Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole, a ainsi augmenté ses prévisions pour l'année 2014. C'est la deuxième fois en autant de mois que l'organisation relève ses estimations annuelles. La demande mondiale devrait donc augmenter de 1,14 million de barils par jour, soit une hausse de 50 000 par-rapport à la précédente estimation. « Alors que de nombreux défis demeurent, l'amélioration attendue de l'économie mondiale débouche aussi sur une demande de pétrole plus importante », écrit l'OPEP. Un constat qui n'est cependant pas partagé par tous : l'américaine EIA (Agence d'information sur l'énergie) estime de son côté que la consommation de pétrole devrait au contraire baisser. L'agence annonce 1,22 million de barils par jour, soit 40 000 de moins qu'une précédente estimation.
Si l'Europe et les États-Unis devraient tirer la consommation de pétrole vers le haut, il existe un risque que les pays émergents fassent baisser la demande en hydrocarbures. Or, ce sont précisément ces pays qui ont été responsables ces dernières années du maintien et de la hausse de la consommation. L'OPEP prévient ainsi que le « risque croissant de ralentissement dans les économies émergentes s'est manifesté sur les marchés des changes ces derniers mois ».
Et la demande mondiale en pétrole peut également être impactée par des événements politiques inattendus, à l'instar de la situation en Ukraine et de la tension avec la Russie. La consommation de pétrole est sujette à de fortes variations qui ne sont pas seulement le fait des acteurs économiques. Et qui peut prédire ce qui va se passer cette année dans le monde ?