Les habitants sont trop pauvres selon Renault
Pixabay/DWNTKRS
Dans un rapport rendu aux élus du Comité social et économique (CSE), le constructeur Renault explique vouloir fermer une concession dans la commune de Vaulx-en-Velin, dans le département du Rhône. Si la question de la rentabilité est évoquée, la polémique a explosé à cause de l’autre explication donnée par le constructeur : la concession se situerait dans « des zones de trafic et de non-droit ».
Mais, surtout, Renault explique dans le rapport rendu le 15 avril 2022, que « l’établissement s’entoure aussi d’une population à faibles revenus par foyer, inférieurs à la moyenne nationale ». En somme, la concession se trouverait dans un endroit où les habitants sont trop pauvres. Renault s’est excusée lundi 2 mai 2022 déclarant que la formulation était « maladroite », mais la polémique a enflé.
Mais, surtout, Renault explique dans le rapport rendu le 15 avril 2022, que « l’établissement s’entoure aussi d’une population à faibles revenus par foyer, inférieurs à la moyenne nationale ». En somme, la concession se trouverait dans un endroit où les habitants sont trop pauvres. Renault s’est excusée lundi 2 mai 2022 déclarant que la formulation était « maladroite », mais la polémique a enflé.
Le préfet du Rhône s’en mêle
Dévoilés par Ange Vidal, conseillère d’opposition à Vaulx-en-Velin, les propos sont remontés jusqu’à la maire de la commune Hélène Geoffroy, ainsi qu’au préfet du Rhône, Ivan Bouchier. Ce dernier a envoyé à la direction du groupe une lettre mardi 3 mai 2022, cosignée par la maire, afin d’obtenir des explications et une rencontre.
« Nous condamnons la facilité intellectuelle consistant à stigmatiser la commune et ses habitants pour justifier cette décision », écrivent le préfet et la maire. Surtout, ils expliquent que la situation d’insécurité évoquée par le constructeur français, qui assure ne pas avoir l’intention de licencier les salariés de la concession, n’a jamais été remontée aux services de l’État ou aux autorités compétentes.
« Nous condamnons la facilité intellectuelle consistant à stigmatiser la commune et ses habitants pour justifier cette décision », écrivent le préfet et la maire. Surtout, ils expliquent que la situation d’insécurité évoquée par le constructeur français, qui assure ne pas avoir l’intention de licencier les salariés de la concession, n’a jamais été remontée aux services de l’État ou aux autorités compétentes.