Succès pour Areva et EDF, qui vont construire deux à quatre centrales nucléaires EPR en Grande Bretagne




C'est un coup d'éclat pour AREVA et ses réacteurs de troisième génération "EPR", à eau pressurisée. Deux nouveaux exemplaires seront construits en Grande-Bretagne au cours des dix prochaines années, et le gouvernement anglais se réserve la possibilité d'en commander deux de plus d'ici l'an prochain.



Et de six ! Areva, dont le réacteur EPR a été lourdement critiqué à ses débuts - sachant que pour l'instant, aucun de ceux actuellement en construction dans le monde n'a encore produit un kilowatt d'électricité - remporte une belle victoire en Grande-Bretagne. Deux nouveaux EPR seront construits d'ici 2023, en partenariat avec EDF qui sera le pilote principal du projet, et, plus surprenant, les deux géants chinois de l'énergie nucléaire. 
 
La présence d'EDF dans le montage est logique, puisqu'EDF détient British Energy, qui assure 16 % de la production d'électricité en Grande Bretagne et exploite déjà huit centrales nucléaires outre-manche. C'est EDF qui a ouvert le marché anglais à Areva, et détient de ce fait 45 à 50 % du projet, contre 10 % pour Areva, et 30 à 40 % pour les partenaires chinois "China General Nuclear Corp et China National Nuclear Corp".
 
Ces partenaires devront financer la construction des centrales, soit près de 20 milliards d'euros d'investissement, mais se voient octroyer en retour un prix garanti d'achat de l'énergie produite pendant 35 ans, à 92,5 livres sterling du mégawatt, soit plus du double du prix consenti normalement pour de l'électricité nucléaire. 
 
Le gouvernement anglais s'est félicité de cet accord : " Pour la première fois, une centrale nucléaire dans ce pays n'aura pas été construite avec l'argent du contribuable britannique. Cela nous permettra de renforcer et sécuriser notre modèle énergétique, grâce à une source d'électricité sûre, fiable, et produite sur notre territoire" a déclaré le ministre anglais de l'énergie, Ed Davey.
 
L'accord signé entre EDF et le gouvernement anglais prévoit également une option pour deux nouvelles centrales de type EPR, mais la décision de les construire ou non sera prise en 2014. 
 
Areva avait planifié de signer pour la construction de dix réacteurs EPR d'ici à 2016. Le pari est en passe d'être atteint, avec six contrats signés, dont quatre en cours de construction, et deux en option. 
 
 
 



21 Octobre 2013