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Il est « impératif de renoncer » à ces hausses, estime le ministre. Ce dernier tente actuellement de relancer le secteur du tourisme au travers d'un programme en trente points dont l'objectif est de permettre à la France d'atteindre la centaine de millions de touristes à terme. Hors, les hausses décidées mercredi et jeudi dernier par les députés sont « dangereusement et totalement contraires à la promotion du tourisme qui est une priorité pour l'emploi et l'équilibre extérieur de la France », estime Laurent Fabius.
Il faut dire que les parlementaires ont eu la main lourde. Ces derniers ont ajouté au projet de loi de finances rectificative pour 2014 deux amendements : le premier relève, sur l'ensemble du territoire, le plafond de la taxe de séjour. Celle-ci passe à 8 euros par jour et par personne, alors qu'elle n'était que de 1,5 euro. La région parisienne verra une taxe supplémentaire de 2 euros par jour et par personne; cette taxe rapportera 140 millions d'euros par an qui serviront à financer les transports en commun en Ile-de-France.
Si le ministre est en colère, les professionnels aussi, qui estiment que les touristes n'ont pas à financer les transports en commun. Roland Héguy, président de l'Umih (une organisation patronale de l'hôtellerie) se dit rien moins que « scandalisé » de voir la création de « deux taxes en moins de 24 heures, sans concertation ».