Travail dissimulé : la filiale de la Poste Mediaposte accusée par ses employés




Une filiale de La Poste serait-elle coupable de travail dissimulé ? C’est en tout cas ce que laissent penser les accusations portées par les employés de cette société de distribution publicitaire Mediapost, filiale du groupe La Poste. Selon eux, Mediapost ne facturerait pas la totalité de leurs heures travaillées.



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Ils ne sont qu’une cinquantaine de salariés à porter ces accusations devant le tribunal des Prud’hommes mais la rumeur pourrait faire que d’autres les suivent. Ces employés de Mediapost estiment que leur société ne facture pas l’ensemble des heures travaillées et donc se rend coupable de travail dissimulé.

Selon les salariés, les missions et surtout les objectifs de mission qui leur sont donnés par Mediapost sont irréalisables dans les heures de travail rémunérées. De fait, afin de terminer leurs objectifs, ces salariés seraient obligés de  travailler en dehors des horaires prévus mais ces heures de plus ne sont pas payées, et encore moins payées en heures supplémentaires.

Selon l’avocat des plaignants, le calcul à l’avance du temps de travail est interdit mais est pour l’instant légal car un décret a été annulé par le Conseil d’Etat et aucun décret de remplacement n’a encore été émis par le gouvernement.

En calculant à l’avance le temps de travail nécessaire à une tâche, et en rémunérant sur cette base, Mediapost, mais également sa concurrente directe Adrexo qui a déjà été critiquée pour des faits similaires, réussi à payer ses salariés parfois moins que la moitié du SMIC, qui est le minimum horaire légal en France.

La déposition d’une plainte aux Prud’hommes contre Mediapost serait un cas exceptionnel pour ces travailleurs qui, souvent en situation de précarité, n’osent en général pas aller à l’encontre de leur employeur, les contrats étant des CDD courts et ces personnes nécessitant ces petits boulots pour arrondir les fin de mois.


21 Mai 2014