Suite à cette défection, Emmanuel Macron a pris la balle au bond pour se poser en leader mondial de la lutte contre le changement climatique. Après les mots du président, son ministre de la Transition écologique se devait de poser des actes. L’objectif est très ambitieux : à l’horizon 2050, la France devra capturer autant de gaz à effet de serre que le pays n’en rejette. C’est au-delà des engagements français de diviser par quatre ces émissions entre 1990 et 2050.
Pour y parvenir, le ministre va jouer sur plusieurs leviers. Un de ces leviers est le logement : Nicolas Hulot veut faire disparaître dans les dix ans les « passoires thermiques », c’est à dire ces 7 millions de logements mal isolés. 4 milliards d’euros seront consacrés à la rénovation thermique des bâtiments. Autre annonce concrète, la mise en place d’une prime auto pour les ménages les plus modestes. Ils recevront une aide pour se débarrasser de leurs véhicules polluants : diesel d’avant 1997 et essence d’avant 2001. Le montant de cette prime n’est pas encore connue.
Des mesures (augmentation du chèque énergie, aide au remplacement des chaudières au fioul) vont être mises en place pour compenser la hausse du prix du carbone. D’ici 2040, il ne devrait plus se vendre aucune voiture essence ou diesel ou France. Un objectif difficile à atteindre et qualifié de « lourd » pour les constructeurs, mais le ministre de la Transition écologique estime que les conditions de cette « révolution » sont réunies. En revanche, il n’a pas dit ce qu’il allait advenir du parc nucléaire français.