La décision du tribunal de commerce de Lille est tombée comme un couperet ce mercredi 27 juin. La justice a en effet rejeté l'ultime offre de reprise portée par Calvin Andersen, industriel danois, qui proposait de réduire les effectifs de moitié, ainsi que la production de l'entreprise. Cette offre n'ayant pas été acceptée, elle oblige le tribunal à fermer les portes de l'entreprise basée à Saint-André-lez-Lille (Nord) et ce, dès le 29 juin. Jean Caby était en redressement judiciaire depuis début décembre 2017 ; la fin des activités du groupe met sur le carreau 232 salariés.
La survie de Jean Caby passait par l'achèvement de la nouvelle ligne de production située à Comines, là aussi dans le Nord, proche de la frontière belge. L'usine, plus moderne que celle vieillissante de Saint-André-lez-Lille, était terminée à 90%. Mais il manquait 12 millions d'euros pour parachever les travaux. Une somme que personne n'a pu mettre sur la table ; la direction du groupe a présenté le dossier à plusieurs industriels potentiellement intéressés, en vain. L'usine actuelle perdait de l'argent : 6 millions d'euros en 2016, malgré un chiffre d'affaires de 33 millions d'euros.
La justice a estimé que l'entreprise ne dégageait pas suffisamment de rentabilité pour faire face à ses charges et à ses prix de revient. Les salariés avaient pourtant accepté de faire des sacrifices, sur le temps de travail ou encore sur la suppression de primes. Tout cela n'a pas suffi, dans un contexte difficile pour la charcuterie industrielle. Jean Caby allait fêter son centaine en 2019 ; l'entreprise avant en effet été créée en 1919. Au sortir de la guerre, elle devenait un industriel de la charcuterie, s'établissant comme un fleuron nordiste.
La survie de Jean Caby passait par l'achèvement de la nouvelle ligne de production située à Comines, là aussi dans le Nord, proche de la frontière belge. L'usine, plus moderne que celle vieillissante de Saint-André-lez-Lille, était terminée à 90%. Mais il manquait 12 millions d'euros pour parachever les travaux. Une somme que personne n'a pu mettre sur la table ; la direction du groupe a présenté le dossier à plusieurs industriels potentiellement intéressés, en vain. L'usine actuelle perdait de l'argent : 6 millions d'euros en 2016, malgré un chiffre d'affaires de 33 millions d'euros.
La justice a estimé que l'entreprise ne dégageait pas suffisamment de rentabilité pour faire face à ses charges et à ses prix de revient. Les salariés avaient pourtant accepté de faire des sacrifices, sur le temps de travail ou encore sur la suppression de primes. Tout cela n'a pas suffi, dans un contexte difficile pour la charcuterie industrielle. Jean Caby allait fêter son centaine en 2019 ; l'entreprise avant en effet été créée en 1919. Au sortir de la guerre, elle devenait un industriel de la charcuterie, s'établissant comme un fleuron nordiste.