L'effort « considérable » des entreprises
Les entreprises du secteur agroalimentaire sont en première ligne pour assurer l'approvisionnement alimentaire des Français en période de confinement. Mais les coûts ont augmenté et ces hausses ont été absorbées par les sociétés. Pour rétablir leurs marges et retrouver la rentabilité, le secteur va devoir augmenter les prix, ce qui aura un impact sur le pouvoir d'achat des consommateurs. « L’inflation en rayons est quasi nulle », soutient l'Association nationale des industries agroalimentaires dans son deuxième baromètre depuis la mise en place du confinement, il y a un mois. Les prix des produits alimentaires sont restés stables en raison de l'effort « considérable » des entreprises.
« Les entreprises de l’alimentation supportent des hausses de coût directement liées à l’augmentation des prix des matières premières, des coûts de maintenance des outils de production ou encore de l’achat des équipements de protection des salariés », explique l'organisation qui regroupe près de 18.000 entreprises du secteur. Mais la dégradation de la rentabilité ne pourra pas durer éternellement.
« Les entreprises de l’alimentation supportent des hausses de coût directement liées à l’augmentation des prix des matières premières, des coûts de maintenance des outils de production ou encore de l’achat des équipements de protection des salariés », explique l'organisation qui regroupe près de 18.000 entreprises du secteur. Mais la dégradation de la rentabilité ne pourra pas durer éternellement.
Hausse des prix à prévoir
Selon le baromètre, les hausses de coût sont comprises entre 3% et 16%. Celles-ci « grèvent actuellement la rentabilité des entreprises agroalimentaires ». 70 à 80% d'entre elles constatent des baisses de chiffre d'affaires et une « rentabilité fragilisée ». C'est notamment le cas pour les entreprises spécialisées dans la restauration hors domicile : pour la moitié des sociétés du secteur, la baisse d'activité atteint « plus de 75% en valeur et en volume », s'alarme l'Ania.
Richard Girardot, président de l'association, explique que « tous les Français doivent en avoir conscience. Une nouvelle ère s’engagera lors de la sortie de crise, façonnée par une demande durablement modifiée du consommateur, dans ses choix, ses circuits d’achat, son pouvoir d’achat ». Une manière de préparer les esprits à la mauvaise nouvelle de la hausse des prix dans les rayons à partir du 11 mai, jour de sortie progressive du confinement.
Richard Girardot, président de l'association, explique que « tous les Français doivent en avoir conscience. Une nouvelle ère s’engagera lors de la sortie de crise, façonnée par une demande durablement modifiée du consommateur, dans ses choix, ses circuits d’achat, son pouvoir d’achat ». Une manière de préparer les esprits à la mauvaise nouvelle de la hausse des prix dans les rayons à partir du 11 mai, jour de sortie progressive du confinement.