Alphabet place le patron de Google à sa tête

Les co-fondateurs de Google, Larry Page et Sergey Brin, ont décidé en 2015 de créer une structure pour chapeauter le moteur de recherche et ses différentes sociétés et filiales. Alphabet était né, avec à sa tête Larry Page. Depuis, les divisions ont grandi, certaines d'entre elles sont même autonomes, avec un conseil d'administration et des actionnaires extérieurs, comme c'est le cas pour Waymo (automobile autonome), Verily (sciences de la vie) ou encore Calico (biotechnologies). C'est la raison pour laquelle Page et Brin ont décidé de lâcher prise.

Les deux créateurs de Google ont en effet donné à Sundar Pichai, le CEO de Google, les rênes d'Alphabet. Une double casquette pour le natif de Chennai, en Inde, qui a su prouver qu'il était l'homme de la situation à la tête du moteur de recherche. Il en a renforcé les positions partout dans le monde (à l'exception notable de la Chine), tout en supervisant le développement des innovations qui confèrent à Google son statut de service indispensable.

Plus de 9 internautes sur 10 utilisent Google comme passerelle vers le web, aux États-Unis, en Europe comme en France. Une position enviable qui permet à l'entreprise de collecter un maximum de données personnelles et d'afficher de la publicité ciblée, source principale de ses revenus. Mais ce n'est pas sans provoquer des débats et des controverses, sans oublier des enquêtes des régulateurs sur d'éventuels abus de position dominante.

Sundar Pichai, désormais en charge d'un groupe qui emploie plus de 100 000 personnes dans le monde, apportera « de l'humilité et une grande passion pour la technologie à nos utilisateurs, à nos partenaires et à nos employés au quotidien », écrivent Page et Brin. Ces derniers restent membres du conseil d'administration et actionnaires d'Alphabet.