La BCE, comme bon nombre d'analystes s'y attendaient, a opté pour la seule solution qui aurait mis tout le monde d'accord : mercredi 4 mai 2016 elle a opté pour une fin programmée de la production et de la distribution de cette coupure violette dont la valeur équivaut à plus d'un tiers du SMIC. Mais il ne sera pas question de retrait pur et simple afin de ne pas fâcher les Allemands.
Le billet de 500 euros, surnommé le « Ben Laden », ne sera plus produit dès ce mercredi 5 mai 2016 et sa distribution s'arrêtera en 2018 afin d'écouler les stocks déjà imprimés. A partir de cette date, donc, le billet ne sera plus renouvelé. Toutefois, il gardera sa valeur.
Le billet de 500 euros pourra être utilisé pour des transactions aussi longtemps que l'euro existera. De même, il gardera sa valeur auprès des banques qui pourront l'échanger pour des coupures plus petites. La BCE n'a toutefois pas précisé si les banques auront le droit de remettre le billet en circulation ou si, comme certains analystes le supposaient, elles doivent les rendre à la BCE qui les détruira. Mais, à terme, l'usure et la vétusté de ces billets, notamment face aux nouvelles techniques de contrefaçon qui conduisent les banques du monde entier à renouveler le graphisme de leurs billets de manière permanente, auront le dernier mot.
Si la BCE n'a pas signé la fin du billet de 500 euros elle laisse le temps et les usages prendre le dessus.