Crédit: World Economic Forum
« Macro-pessimisme, micro-optimisme »
Alors que les BRIC signent une envolée officielle sur le marché mondial en 2010, ce sont les pays développés qui continuent de se plaindre. Les Occidentaux poursuivent leur recherche de solutions en ce qui concerne la dette publique, tandis que les Etats-Unis sont largement préoccupés par leur notoriété mondiale. Le Forum économique mondial de Davos a confirmé le clivage existant entre les politiciens et les chefs d’entreprises européens. Les premiers étant, selon Christine Lagarde, concentrés sur les « courbes du chômage », alors que les seconds suivent « le rythme du marché mondial ». Face au décollage des BRIC, les leaders occidentaux continuent cependant à se centrer sur leur gestion nationale. Selon le président du forum, Klaus Schwab, la situation se résume par un « macro-pessimisme, micro-optimisme ».
Sur le plan financier
Lors du Forum économique mondial de Davos, les financiers n’ont pas non plus hésité à faire connaître leurs attentes. Pour eux, des règlementations trop sévères pourraient être néfastes au développement de leur organisation, tout en nuisant à leur compétitivité. Et l’économie et la finance ne pourront qu’en faire les frais. Les responsables politiques restent pourtant strictes sur le sujet. Des mises en garde ont déjà été lancées par le président français Nicolas Sarkozy pour atteindre les spéculateurs. La fracture existant entre le monde financier et le reste de l’économie touche particulièrement les pays occidentaux. La crise financière qui en résulte se traduit par un taux de croissance du PIB ne dépassant pas les 5%, contre 45 % dans les pays émergents.
La Chine au premier rang
Angela Merkel, la chancelière allemande, le confirme, la Chine reste le vainqueur du Forum économique mondial de Davos 2011. Après les chiffres impressionnants réalisés en 2010, les BRIC se retrouvent automatiquement aux premiers rangs sur le marché mondial. Et la Chine, se hissant rapidement à la place de leader, souhaite renforcer encore plus sa notoriété mondiale. Entre fusions et acquisitions, les mots caractéristiques de la Chine « fabriqué en Chine » seront remplacés par « appartient à la Chine » dans les prochaines années. Si le marché chinois représente une mine d’or, les investisseurs n’ont pourtant pas omis les carences identifiées sur le territoire, entre autres en ce qui concerne la population active.
Des problèmes non résolus
Bien qu’il s’agisse d’un événement de grande envergure, à l’issu duquel les meilleures solutions devraient être identifiées, la 41ème édition du forum économique mondial de Davos n’a apparemment pas été suffisante pour trouver les réponses essentielles. Malgré l’ascension des pays émergents sur le marché mondial, dont particulièrement la Chine, le Brésil et l’Inde, les grands projets abordés lors du forum de 2010 restent en effet inachevés. Haïti par exemple n’est toujours pas reconstitué. Le Proche-Orient reste sujet à des troubles quasi permanents. Et les puissances occidentales continuent de décliner. À cela s’ajoutent de nouveaux conflits, si l’on ne se réfère qu’aux situations en Tunisie, en Côte d’Ivoire, ou encore dans les pays arabes. Apparemment, le chemin est encore long.