Elon Musk rachète Twitter : l’avenir du site inquiète, Tesla s’écroule

Outre avoir déboursé 44 milliards de dollars pour s’offrir le réseau social dont il est un fervent utilisateur, Elon Musk a annoncé son projet. Il veut en faire une place où la liberté d’expression est reine, alors qu’il a souvent critiqué Twitter pour sa « censure ». Un projet qui a été accueilli avec plus de craintes que d’enthousiasme : à l’heure des fake news et du cyberharcèlement massif, l’idée de permettre à n’importe qui de dire tout et son contraire inquiète.

Les partisans de l’extrême-droite se sont rapidement jetés sur l’occasion : des milliers de comptes auraient été créés et les personnalités de ce camp politique ont vu leur nombre de followers grimper en flèche. +90.000 pour Jair Bolsonaro, +100.000 pour Marjorie Taylor Green.

Mais il se pourrait que cela ne suffise pas à combler les pertes : Barack Obama, personnalité la plus suivie de Twitter, a vu son nombre de followers chuter de 300.000 en 24 heures, et Twitter a confirmé que ces mouvements sont liés à des comptes réels et non des bots.

Le risque, pour Elon Musk, est que Twitter soit déserté et que n’y soient exprimées que des positions extrêmes. Ce serait un échec pour lui, et le site deviendrait difficilement viable en termes économiques. Le milliardaire tente, depuis l’annonce du rachat, de rassurer le public, sans réel succès.

D’autant plus qu’une deuxième déconvenue s’ajoute à ces craintes pour Twitter : la chute en Bourse de Tesla dont la valeur a baissé de 12% en 24 heures. Les actionnaires craignent qu’Elon Musk ne consacre plus de temps à Twitter que nécessaire, et qu’il ne délaisse ses principaux projets, Tesla et SpaceX.