Parmi ces outils, le cabinet de conseil Gartner en a popularisé un qui permet de fournir un aperçu global de l’état d’une technologie, indépendamment de tout effet d’annonce à son sujet. Il s’agit des hype cycles, dont l’objet est « d’interpréter l’engouement technologique ». Les hype cycles fournissent une représentation schématique de l’évolution des technologies nouvelles. Cette représentation se décompose en cinq phases.
La première est l’amorce technologique ; cette phase correspond au moment où une technologie débute. Une innovation est réalisée, commence à susciter l’intérêt, mais ne génère pas encore d’application commerciale. La seconde phase est baptisée « pic d’attentes exagérées ». Elle désigne le moment où la nouvelle technologie et ses succès sont largement exposés médiatiquement, malgré des cas d’échecs significatifs. La troisième phase est un « creux de désillusion », soit l’étape où le marché prend conscience des limites de la technologie considérée, avant que celle-ci n’entre à nouveau dans une phase ascendante, la « pente de l’illumination ». Son véritable potentiel commence alors à être compris et utilisé à bon escient. Le « plateau de productivité », cinquième et dernière phase du cycle, intervient enfin et voit se stabiliser l’usage de la technologie avec le développement d’une utilisation véritablement commune et démocratisée, ainsi que de critères d’évaluation de la performance.
Les hype cycles contribuent à structurer une vision objective de l’état d’avancement d’une technologie malgré la façon, positive ou négative, dont l’abordent les médias à tout moment de son développement. L’utilisation de cette méthodologie peut être complétée par le recours à un second outil : les technology readiness levels (TRL). Initialement développés par le Département de la Défense des États-Unis ainsi que par la NASA, ces TRL désignent une nomenclature composée de 9 catégories. Ces différentes catégories fournissent un référentiel précis de l’état de maturité d’une technologie des premières étapes de la recherche appliquée à ses premières applications réellement fructueuses.
Fait remarquable, l’ISO travaille depuis l’année 2012 au développement de critère d’évaluation des TRL. Un référentiel baptisé BS ISO 16290 doit ainsi permettre à n’importe quelle entreprise de se doter d’un cadre méthodologique solide pour évaluer avec précisions la maturité d’une technologie et de son potentiel au regard d’une activité donnée. Les entreprises devront toutefois attendre l’année 2014 pour pouvoir découvrir le travail de l’ISO et s’en saisir pour élaborer leurs grandes orientations stratégiques en matière technologique.
Des hype cycles aux TRL, les outils d’évaluation technologique se perfectionnent. Le décideur dispose ainsi de plus en plus de moyens pour effectuer ses choix stratégiques en connaissance de cause. Outre un usage éprouvé, la normalisation constitue aujourd’hui l’ultime garantie de la fiabilité de ce type d’outil. Les entreprises disposent en effet désormais d’un socle de critères solides pour jauger de l’intérêt d’une innovation ou d’une quelconque nouveauté technologique. Le travail de l’ISO en la matière constitue par ailleurs une réelle avancée en matière de prise de décision. Nul doute qu’elle sera à l’avenir vecteur de sécurité pour le développement des firmes qui sauront en profiter et se mettre ainsi à l’abri d’écueil technologique majeur.
La première est l’amorce technologique ; cette phase correspond au moment où une technologie débute. Une innovation est réalisée, commence à susciter l’intérêt, mais ne génère pas encore d’application commerciale. La seconde phase est baptisée « pic d’attentes exagérées ». Elle désigne le moment où la nouvelle technologie et ses succès sont largement exposés médiatiquement, malgré des cas d’échecs significatifs. La troisième phase est un « creux de désillusion », soit l’étape où le marché prend conscience des limites de la technologie considérée, avant que celle-ci n’entre à nouveau dans une phase ascendante, la « pente de l’illumination ». Son véritable potentiel commence alors à être compris et utilisé à bon escient. Le « plateau de productivité », cinquième et dernière phase du cycle, intervient enfin et voit se stabiliser l’usage de la technologie avec le développement d’une utilisation véritablement commune et démocratisée, ainsi que de critères d’évaluation de la performance.
Les hype cycles contribuent à structurer une vision objective de l’état d’avancement d’une technologie malgré la façon, positive ou négative, dont l’abordent les médias à tout moment de son développement. L’utilisation de cette méthodologie peut être complétée par le recours à un second outil : les technology readiness levels (TRL). Initialement développés par le Département de la Défense des États-Unis ainsi que par la NASA, ces TRL désignent une nomenclature composée de 9 catégories. Ces différentes catégories fournissent un référentiel précis de l’état de maturité d’une technologie des premières étapes de la recherche appliquée à ses premières applications réellement fructueuses.
Fait remarquable, l’ISO travaille depuis l’année 2012 au développement de critère d’évaluation des TRL. Un référentiel baptisé BS ISO 16290 doit ainsi permettre à n’importe quelle entreprise de se doter d’un cadre méthodologique solide pour évaluer avec précisions la maturité d’une technologie et de son potentiel au regard d’une activité donnée. Les entreprises devront toutefois attendre l’année 2014 pour pouvoir découvrir le travail de l’ISO et s’en saisir pour élaborer leurs grandes orientations stratégiques en matière technologique.
Des hype cycles aux TRL, les outils d’évaluation technologique se perfectionnent. Le décideur dispose ainsi de plus en plus de moyens pour effectuer ses choix stratégiques en connaissance de cause. Outre un usage éprouvé, la normalisation constitue aujourd’hui l’ultime garantie de la fiabilité de ce type d’outil. Les entreprises disposent en effet désormais d’un socle de critères solides pour jauger de l’intérêt d’une innovation ou d’une quelconque nouveauté technologique. Le travail de l’ISO en la matière constitue par ailleurs une réelle avancée en matière de prise de décision. Nul doute qu’elle sera à l’avenir vecteur de sécurité pour le développement des firmes qui sauront en profiter et se mettre ainsi à l’abri d’écueil technologique majeur.