Grâce aux baisses d’impôts décidées par le gouvernement, ce sont pas moins de 4,2 millions de ménages qui ont bénéficié des réductions de 350 ou 700 euros. Au départ, 3,7 millions de foyers fiscaux étaient concernés. Ajoutez à cela une augmentation des impôts pour 37 % des contribuables au lieu des 44 % de l’an dernier, et vous obtenez le résultat suivant. Seulement 48,5 % des foyers fiscaux ont payé cette année l’impôt sur le revenu.
De quoi faire baisse considérablement les recettes fiscales liées à cet impôt. Dix milliards d’euros ne rentreront pas dans les caisses de l’Etat. De quoi compliquer considérablement l’équation budgétaire pour le gouvernement, déjà handicapé par une croissance atone et une consommation des ménages qui ne repart pas.
Bien entendu, il ne faut pas faire reposer ce manque à gagner uniquement sur les baisses d’impôts. En effet, d’après les informations communiquées par le gouvernement, ces ristournes ne devraient coûter que 1,25 milliard d’euros à l’Etat. La principale cause est plus généralement le rendement plus faible de l’impôt, dans tous les domaines. Un rendement plus faible qui trouve sa source dans le manque de dynamisme des revenus des Français, pas étonnant avec la crise. Mais suffisant pour biaiser le calcul dès le départ…