L'Allemagne récolte toujours plus d'impôts dans une économie en baisse

Outre Rhin, rien ne sert de s'affoler. Certes, quelques indicateurs sont passés à l'orange. Au second trimestre de l'année, la croissance a reculé de 0,2%, quand la France affichait un déjà très timide 0%. Le thermomètre de la production industrielle est en recul à -4%, celui de la production automobile a même complètement brisé avec -25,4%. Ce ne sont pas de bons chiffres et on imagine aisément qu'Angela Merkel, la chancelière allemande, ne les apprécie guère.

Ce d'autant que l'Allemagne est non seulement la locomotive économique du vieux continent, mais également une des rares économies qui ne tourne pas au ralenti en Europe ! Du moins jusqu'à présent. Si jamais la locomotive se met à tousser, que va t-il advenir des wagons qui suivent — et en particulier le wagon de queue, la France ?

Néanmoins, l'heure n'est pas aux idées noires en Allemagne. Preuve en est, le montant des impôts récoltés est… en hausse en septembre. Avec 57,3 milliards d'euros, ils sont même hausse de 4,7% par rapport au même mois de 2013. Et ça n'est pas une anomalie passagère : sur les neuf premiers mois de l'année, la récolte des impôts a augmenté de 3% à 428,9 millions d'euros. Autant dire que malgré des indicateurs particulièrement médiocres, tout va très bien au delà du Rhin. Mais jusqu'à quand ?