Les diamants ne sont pas éternels
En septembre 2019, LVMH annonçait son intention de s'emparer du joaillier new-yorkais Tiffany. Une belle opération qui permet de conforter les positions du géant français du luxe aux États-Unis, mais aussi un investissement lourd : 14,7 milliards d'euros. Mais la situation aujourd'hui est bien différente de celle d'il y a un an, entre crise sanitaire et guerre économique entre la Maison Blanche, l'Europe, la Chine. Dans un communiqué, LVMH semble vouloir faire marche arrière, « après une succession d’événements de nature à fragiliser l’opération d’acquisition de la société Tiffany & Co ».
Le conseil d'administration de LVMH s'est réuni ce mercredi 9 septembre précisément pour étudier ce projet d'investissement. La date limite pour le « closing » de l'acquisition est prévu au plus tard pour le 24 novembre. Mais au regard de « récents développements », l'entreprise estime qu'elle ne serait pas en mesure de réaliser l'opération. Parmi ces développements, une lettre de Jean-Yves Le Drian, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères : « en réaction à la menace de taxes sur les produits français formulée par les États-Unis », le ministre a effectivement conseillé au groupe LVMH de « différer l’acquisition de Tiffany au-delà du 6 janvier 2021 ».
Le conseil d'administration de LVMH s'est réuni ce mercredi 9 septembre précisément pour étudier ce projet d'investissement. La date limite pour le « closing » de l'acquisition est prévu au plus tard pour le 24 novembre. Mais au regard de « récents développements », l'entreprise estime qu'elle ne serait pas en mesure de réaliser l'opération. Parmi ces développements, une lettre de Jean-Yves Le Drian, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères : « en réaction à la menace de taxes sur les produits français formulée par les États-Unis », le ministre a effectivement conseillé au groupe LVMH de « différer l’acquisition de Tiffany au-delà du 6 janvier 2021 ».
Tiffany contre-attaque
Par ailleurs, Tiffany avait également demandé le report du délai limite de réalisation de l'accord au 31 décembre 2020, au lieu du 24 novembre. Compte tenu de tous ces éléments, et après avoir pris connaissance des analyses juridiques menées par les équipes de LVMH, les administrateurs en ont conclu qu'il fallait s'en ternir aux termes de l'acquisition remontant à novembre 2019, c'est-à-dire respecter la date limite de « closing »… mais qu'en l'état, l'opération ne peut pas être menée à son terme.
Tiffany a réagi : le joaillier a l'intention de déposer plainte contre LVMH suite au pas de deux de l'ex-futur acquéreur ! Le groupe exige que LVMH signe la transaction selon les termes de l'accord conclu à l'automne dernier. Une suite judiciaire est donc possible alors que ce mariage semblait bien parti.
Tiffany a réagi : le joaillier a l'intention de déposer plainte contre LVMH suite au pas de deux de l'ex-futur acquéreur ! Le groupe exige que LVMH signe la transaction selon les termes de l'accord conclu à l'automne dernier. Une suite judiciaire est donc possible alors que ce mariage semblait bien parti.