En attendant, la croissance va cahin-caha. La Banque de France a ainsi estimé que le produit intérieur brut a augmenté en France de 0,2% au second trimestre. L'Insee avait de son côté parié sur un toujours modeste mais plus élevé 0,3%, ce qui était également le pronostic de la Commission européenne.
Dans ce cadre, que l'on soit partisan du 0,2% ou fan du 0,3%, les différences restent minimes et les secteurs d'activité se contentent de frémir. D'ailleurs, l'institution bancaire se fait volontiers très prudente dans son estimation, basée sur son enquête mensuelle d'avril sur la conjoncture.
Ainsi, la production industrielle a modérément progressé le mois dernier. C'est aussi plus ou moins le cas des secteurs de l'agroalimentaire, de la chimie et des produits informatiques, considérés comme « dynamiques » par la Banque de France. D'après les chefs d'entreprise interrogés, l'activité machines et équipements ainsi que la pharmacie sont en recul, mais l'activité pourrait reprendre légèrement et augmenter en mai.
Même frémissement du côté des services, en particulier dans les transports, l'hébergement, la restauration et l'ingénierie. En revanche, le travail temporaire et le conseil en gestion ont connu un certain ralentissement avant de se reprendre en mai.