La complexité du dispositif de l'indemnité inflation
François Ecalle, ancien magistrat de la Cour des comptes et fondateur du site Fipeco, n'a pas mâché ses mots en qualifiant la gestion de l'indemnité inflation d'« usine à gaz ». Ce commentaire intervient dans le sillage d'un rapport accablant de la Cour des comptes, qui pointe des erreurs coûteuses dans la distribution de cette indemnité en 2021.
Le rapport de la Cour des comptes révèle que l'indemnité inflation, initialement destinée aux Français ayant des ressources inférieures à 2.000 euros net par mois, a été affectée par de nombreux doublons. Le coût de ces erreurs s'élève à 170 millions d'euros, une somme que l'État ne pourra pas récupérer. L'institution critique également l'absence de mécanismes de contrôle adéquats, soulignant que seulement 791.500 euros, ou 0,5 % des doublons, ont été restitués volontairement par les bénéficiaires.
Le rapport de la Cour des comptes révèle que l'indemnité inflation, initialement destinée aux Français ayant des ressources inférieures à 2.000 euros net par mois, a été affectée par de nombreux doublons. Le coût de ces erreurs s'élève à 170 millions d'euros, une somme que l'État ne pourra pas récupérer. L'institution critique également l'absence de mécanismes de contrôle adéquats, soulignant que seulement 791.500 euros, ou 0,5 % des doublons, ont été restitués volontairement par les bénéficiaires.
170 millions d'euros que l'État ne récupérera pas
En réponse aux critiques, la Première ministre Elisabeth Borne a défendu la rapidité et l'automatisation du versement de l'indemnité inflation. Elle affirme que le niveau des erreurs, bien que « significatif », est en ligne avec ceux observés pour d'autres types de prestations sociales. Par ailleurs, des contrôles de l'Urssaf ont permis de détecter des anomalies chez 7.000 établissements, avec des régularisations atteignant jusqu'à ce jour 1,9 million d'euros.
Pour éviter la répétition de tels problèmes, la Cour des comptes suggère de confier la gestion d'un tel dispositif à « un seul organisme national ». Cette recommandation vise à simplifier la distribution et à renforcer les contrôles, pour que l'indemnité inflation atteigne efficacement sa cible sans engendrer de coûts supplémentaires pour l'État. Le gouvernement se trouve désormais face à la nécessité d'apporter des ajustements pour optimiser la distribution des aides aux citoyens les plus modestes.
Pour éviter la répétition de tels problèmes, la Cour des comptes suggère de confier la gestion d'un tel dispositif à « un seul organisme national ». Cette recommandation vise à simplifier la distribution et à renforcer les contrôles, pour que l'indemnité inflation atteigne efficacement sa cible sans engendrer de coûts supplémentaires pour l'État. Le gouvernement se trouve désormais face à la nécessité d'apporter des ajustements pour optimiser la distribution des aides aux citoyens les plus modestes.