La déception de Sanofi face à l'absence d'un vaccin contre le Covid-19

Dans la course au vaccin contre le Covid-19, Sanofi a fini loin derrière une concurrence plus agile. « C'est, il faut le reconnaitre, un échec », a admis Serve Weinberg, le président du conseil d'administration du labo français. Il aurait fallu se montrer plus rapide, mais la culture du groupe s'est heurtée à une « contraction du temps » inhabituelle, a-t-il expliqué durant la réunion annuelle des actionnaires de l'entreprise.

Résultat : pendant que Pfizer et d'autres mettaient au point en un temps record des vaccins contre le Covid-19 grâce à l'ARN messager, Sanofi a échoué à concevoir le sien en utilisant cette technologie. En revanche, le labo a développé un vaccin à protéine recombinante avec l'aide du britannique GSK. Un vaccin qui est toujours en phase d'examen auprès des autorités sanitaires américaines et européennes.

Serge Weinberg l'a reconnu : l'absence d'un vaccin contre le Covid-19 représente un « échec extrêmement douloureux » car « tout le monde nous attendait ». Pour le président du conseil d'administration, « c'est extrêmement dommageable pour la santé publique et pour nous ». C'est la première fois que Sanofi revient sur cet épisode de manière aussi claire.

Malgré tout, le cours de Bourse de Sanofi n'a pas été perturbé par cette affaire, le groupe pouvant se reposer sur une large gamme de produits. Paul Hudson, le directeur général, va toucher une rémunération de 11,5 millions d'euros au titre de l'exercice 2021, une somme confirmée par les actionnaires et qui n'est pas la plus élevée dans le secteur pharmaceutique, a défendu Serge Weinberg.