La part des salariés touchant le SMIC reste stable

Au 1er janvier 2017, un salarié sur dix (soit 10,6 % des effectifs, hors agriculture, associations et administrations) était rémunéré au SMIC, révèle une étude de la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques, rattachée au Ministère du Travail. C’est un peu plus qu’un an auparavant, puisqu’au 1er janvier 2016, le SMIC concernait 10,5 % des salariés, et la proportion reste globalement stable depuis 2010. (À titre de comparaison, 16,3 % des salariés étaient rémunérés au SMIC en juillet 2005).

Parmi ces 1,65 million de bénéficiaires du SMIC, un peu plus de 910 000 (soit 55,2 % des bénéficiaires) sont des femmes, alors même qu’elles ne représentent 44 % de l’emploi salarié du secteur privé (hors agriculture). Par ailleurs, le salaire minimum est très répandu dans les petites entreprises : 31,3 % des personnes travaillant dans des établissements comptant un seul salarié touchent le SMIC, contre 4,5 % des personnes travaillant dans des sociétés de plus de 500 salariés.

Le SMIC est très répandu dans certains secteurs, comme l’hôtellerie-restauration. Dans les hôtels, cafés et restaurants, 21 % des effectifs (employés aux 35 heures) en moyenne sont au SMIC, un pourcentage qui grimpe à 65 % dans la restauration rapide. Le salaire minimum est également une réalité pour 23 % des salariés du secteur de l'habillement, 21 % des salariés des boulangeries, 25 % des effectifs dans le commerce 16 % des effectifs du secteur de la santé, 16 % des salariés de l’immobilier et 11 % des salariés des pharmacies d'officine. Dans la construction, 8,8 % des salariés sont au SMIC, les ouvriers travaillant dans une société de moins de dix salariés étant 19 % à toucher le SMIC, une proportion qui descend à 4 % lorsqu'il s'agit d'employeurs de taille plus importante.

Les Français travaillant à temps partiel sont encore plus nombreux à toucher le SMIC : 54 % dans l'hôtellerie, la restauration et le tourisme, 39 % dans le secteur de l'habillement, 32 % dans le commerce de détail, 31 % dans le secteur de la culture et de la communication et 24 % dans le BTP.