Cecilia Malmstroim, commissaire européenne en charge des Affaires Intérieures est claire : si les pays membres ont fait des efforts, il est indéniable et il apparaît clairement que « ces efforts sont loin d'être suffisants ». De quoi inquiéter les autorités de chacun des pays.
Mais comme toujours il y a d'importantes différence entre les pays et un pays en particulier sort du lot : l'Italie. Malgré tous les efforts de la justice, la corruption reste extrêmement présente sur le territoire, héritage d'une mafia puissante qui continue de sévir même si son pouvoir a largement été réduit et que ses actions sont beaucoup moins éclatantes et sanglantes.
Car sur les quelques 120 milliards d'euros que chaque année l'Europe perd à cause de la corruption, la moitié sont issus d'Italie. La péninsule concentre donc à elle seule la moitié de la corruption de l'ensemble des l'Union Européenne, ce qui n'est pas une donnée de laquelle elle peut se vanter.
La France, de son côté, s'en sort plutôt bien. Si la corruption reste assez limitée dans l'Hexagone, il semblerait que le népotisme et le conflit d'intérêt soient toutefois présents notamment chez les parlementaires dont plus de 70% ont un deuxième emploi qui peut venir interférer avec leur mission d'élu.
Reste qu'en France seuls 2% des citoyens ont déclaré s'être vus réclamer ou offrir un pot de vin contre un service durant les 12 derniers mois, selon un sondage réalisé en février et mars 2013. La moyenne européenne est deux fois supérieure.