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Au grand soulagement des personnels au sol, des équipages en cabine et de la direction, les pilotes d'Air France ont donc repris le manche après 14 jours d'une grève au fort parfum de corporatisme. Non seulement le projet Transavia Europe a été abandonné, mais encore l'impact sur le chiffre d'affaires a été et sera important.
Les comptes de la compagnie aérienne piquent du nez : la grève des pilotes a entraîné une perte nette entre 320 et 350 millions d'euros. La direction a comptabilisé les coûts liés aux remboursements des places, à l'hébergement d'urgence des voyageurs, et aux autres impondérables de ce genre de situation. Le trafic passager a chuté de 15,9% en septembre, et de 17,7% pour les marchandises.
C'est l'avenir qui va poser un sérieux problème, car l'image de marque d'Air France a été durement entachée. Qui voudrait aujourd'hui voler avec une compagnie aérienne aux pilotes si imprévisibles, alors que la concurrence est déjà exacerbée ? En bout de piste, les pilotes ont tiré une balle dans le pied de leur entreprise : la baisse des réservations devrait représenter 150 millions d'euros supplémentaires.
En tout et pour tout, cette grève — la plus longue jamais observée chez Air France — devrait coûter 500 millions d'euros. Les comptes resteront dans le rouge cette année.