Il en va ainsi d'Arnaud Montebourg, qui prend la tête du ministère de l'Économie en remplacement de Pierre Moscovici. Le bouillonnant ministre reste en charge du redressement productif, et prend le portefeuille du numérique - Fleur Pellerin, malgré sa bonne image auprès des entrepreneurs du secteur, ne fait pas partie de l'aréopage des 16 ministres annoncés. Il lui reste une petite chance de figurer au casting : les secrétaires d'État ne seront connus que la semaine prochaine.
Bercy ne compte désormais plus que deux ministres : outre Montebourg, Michel Sapin devient ministre des Finances et des Comptes publics. Une place de choix pour celui qui, en tant qu'ancien ministre du Travail, avait la lourde tâche d'expliquer les chiffres du chômage… Ce rôle ingrat échoit à François Rebsamen, le maire de Dijon, nommé ministre du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social.
Le remplaçant de Manuel Valls au ministère de l'Intérieur est Bernard Cazeneuve, qui troque ainsi son maroquin du Budget. Benoît Hamon prend du galon, en passant de l'Économie sociale et solidaire à l'Éducation nationale, l'Enseignement supérieur et la Recherche. Sylvia Pinel remplace Cécile Duflot au ministère du Logement et de l'Égalité du territoire. L'ex ministre verte avait annoncé ne pas vouloir faire partie du gouvernement Valls.
La grande nouveauté de ce remaniement est le retour de Ségolène Royal dans un gouvernement. L'ex compagne de François Hollande devient ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, un poste qui aurait dû échoir à un Vert si ces derniers avaient décidé de poursuivre l'aventure gouvernementale. Najat Vallaud-Belkacem prend un ministère des Droits des femmes, élargi à la Ville, à la Jeunesse et aux Sports. Stéphane Le Foll conserve son poste de ministre de l'Agriculture (et gagne celui de porte-parole),Laurent Fabius reste aux Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian à la Défense et Christiane Taubira à la Justice.